À Fuveau, le livre se vit comme une fête


Rédigé par Ines Payan le Samedi 6 Septembre 2025 à 17:38 - 0 Commentaires

Sous le soleil de septembre, les allées du salon littéraire de Fuveau bruissent de conversations, de rires et de pages qui se tournent. Entre les stands colorés, les lecteurs se pressent, un livre à la main, un sourire aux lèvres. Ici, on ne vient pas seulement chercher une dédicace : on vient partager une passion, sentir battre le cœur de la rentrée littéraire en Provence.


« Je n’ai aucun livre qui sort en ce moment, mais j’aime revenir au salon littéraire de Fuveau, aussi souvent que je le peux. Je suis si bien accueillie et le public est formidablement chaleureux avec les auteurs », lance Nathalie Saint-Cricq avec une joie communicative.
 
La directrice des rédactions nationales de France Télévision s’attarde volontiers avec les visiteurs, comme beaucoup d’auteurs qui se laissent happer par l’atmosphère conviviale du lieu.
 
Ici, tout le monde le dit : Fuveau, c’est une histoire de rencontres. Patrick Coulomb, auteur de polars, éditeur et ancien journaliste à La Provence, ne cache pas son attachement : « Fuveau, c’est le rendez-vous qui marque la rentrée littéraire en Provence et dans toute la France. »
 
Sur les tables s’accumulent les nouveautés, et le public se laisse guider. Les Aixois Thomas Rabino et Jean-Paul Delfino, très sollicités, enchaînent les dédicaces. Delfino, avec son nouveau roman Counani, suite de Guyanes, attire particulièrement les curieux.
 
Dans la foule, Suzanne s’approche timidement : « J’aime les livres de Jean-Paul », souffle-t-elle, un sourire fier en tenant Jaguar, dédicacé pour sa petite-fille. Patricia, venue de Roquevaire, arpente les stands avec une énergie communicative : « Fuveau, c’est très varié. Le contact avec les écrivains est super, ils sont ici tous abordables », dit-elle, avant de s’arrêter devant l’exposition de la Bastide consacrée à l’Estonie. Ses yeux brillent : « C’est magnifique. »

L’Estonie en lumière

Chaque année, le salon ouvre une fenêtre sur le monde en invitant un pays étranger. Cette fois, c’est l’Estonie qui s’offre aux visiteurs, entre contes, romans et témoignages. L’écrivain Indrek Hargla, figure de la littérature estonienne, salue « l’originalité d’une démarche permettant de découvrir en l’occurrence un petit pays du Nord par le biais de la littérature de son pays. »
 
À Fuveau, les frontières s’effacent le temps d’un week-end, et la curiosité devient passeport.
Derrière les stands, les bénévoles, discrets mais essentiels, donnent vie à l’événement. Élodie, par exemple, accueille le public au nom de l’association Bibliothèque sonore en pays d’Aix. « Nous sommes ravis de participer à ce moment unique », dit-elle, rayonnante. La semaine prochaine, elle poursuivra l’aventure à Aix, toujours aux côtés des auteurs.
 
Entre rencontres improvisées, découvertes littéraires et chaleur humaine, le salon de Fuveau n’est pas qu’un rendez-vous culturel. C’est une fête du livre, où chaque visiteur repart avec bien plus qu’une signature sur une page : un souvenir, une émotion, un fragment de littérature partagée.


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