Une élection tranquille, une majorité héritée
Un an après son élection au premier tour lors de la municipale partielle provoquée par le décès du maire socialiste Jean-Louis Canal, Philippe Pignon semble régner sans secousse sur la commune de Rousset. Sans étiquette, sans posture partisane, il incarne le profil type du maire "de bon sens", proche du terrain et des habitants, dans une commune historiquement modérée.
Mais à l’horizon 2026, le décor pourrait bien changer. Car si la façade est stable, les lignes politiques bougent en profondeur dans le Pays d’Aix rural. Montée du RN, effritement de la gauche, repositionnements tactiques à droite…
Et au centre de l’échiquier, Philippe Pignon, qui pourrait devoir revoir sa copie pour ne pas se retrouver isolé.
En 2024, Philippe Pignon n’a pas été élu contre quelqu’un, mais en héritier naturel d’un système municipal équilibré, où les clivages politiques étaient mis de côté au profit d’une gestion consensuelle.
Mais derrière cette victoire, la majorité municipale restait largement issue de l’ancienne équipe PS de Jean-Louis Canal.
Cette cohabitation fonctionne pour l’instant. Mais à mesure que l’on s’approche de 2026, la question d’une recomposition d’équipe devient de plus en plus stratégique.
Mais à l’horizon 2026, le décor pourrait bien changer. Car si la façade est stable, les lignes politiques bougent en profondeur dans le Pays d’Aix rural. Montée du RN, effritement de la gauche, repositionnements tactiques à droite…
Et au centre de l’échiquier, Philippe Pignon, qui pourrait devoir revoir sa copie pour ne pas se retrouver isolé.
En 2024, Philippe Pignon n’a pas été élu contre quelqu’un, mais en héritier naturel d’un système municipal équilibré, où les clivages politiques étaient mis de côté au profit d’une gestion consensuelle.
Mais derrière cette victoire, la majorité municipale restait largement issue de l’ancienne équipe PS de Jean-Louis Canal.
Cette cohabitation fonctionne pour l’instant. Mais à mesure que l’on s’approche de 2026, la question d’une recomposition d’équipe devient de plus en plus stratégique.
Poussée du RN, alliances de circonstance : une pression qui monte
Rousset résiste encore à la vague nationale, mais dans les communes alentour, la dynamique est claire. Le Rassemblement national dépasse les 35 % dans plusieurs villages du Pays d’Aix.
À cela s’ajoutent des rapprochements entre la droite traditionnelle (LR) et l’extrême droite, notamment à Trets ou Fuveau, où des alliances discrètes se trament pour 2026.
Ces évolutions installent une nouvelle pression sur les communes dites “modérées”. Rousset en fait partie. Mais pour combien de temps ?
À cela s’ajoutent des rapprochements entre la droite traditionnelle (LR) et l’extrême droite, notamment à Trets ou Fuveau, où des alliances discrètes se trament pour 2026.
Ces évolutions installent une nouvelle pression sur les communes dites “modérées”. Rousset en fait partie. Mais pour combien de temps ?
Philippe Pignon va-t-il recomposer son équipe ?
C’est la grande inconnue du moment, et la question que tout le monde se pose en coulisses.
Pourquoi une recomposition semble probable :
Une majorité héritée, non construite politiquement par Philippe Pignon ; Un positionnement flou : apolitique en apparence, mais fragile dans un contexte polarisé ; La nécessité d’asseoir une légitimité propre pour 2026, en construisant une nouvelle équipe plus cohérente, plus lisible politiquement. Pourquoi une recomposition semble probable :
« Il devra clarifier son cap. Le flou rassure un temps, mais pas face à des adversaires organisés. » Un cadre LR du Pays d’Aix
Les options sur la table :
Rester sur une ligne locale “ni-ni”, en intégrant des profils de la société civile ou d’anciens macronistes ; S’allier avec le centre-droit modéré, pour verrouiller le centre avant que le RN ne s’y engouffre ; Tenter une coalition transpartisane, incluant des élus PS, SE, et de droite modérée au risque d’un attelage instable. Les options sur la table :
Mais toute recomposition comporte des risques : perdre le soutien d’une partie de la majorité actuelle, donner le sentiment d’un calcul politicien, ou encore créer des divisions internes visibles. Philippe Pignon le sait. Mais ne rien faire serait peut-être plus risqué encore.
Métropole, budgets, influence : les enjeux dépassent Rousset
La commune est membre de la Métropole Aix-Marseille-Provence, dont la gouvernance devient de plus en plus politique à mesure que Martine Vassal s’affaiblit. Les petites communes, souvent rurales, redeviennent stratégiques dans les arbitrages budgétaires : transports, voirie, zones d’activité.
La couleur politique de Rousset pourrait donc peser dans les années à venir, bien au-delà de ses frontières administratives. Et chaque maire qui bascule d’un bord à l’autre rebat les cartes dans le rapport de force intercommunal.
La couleur politique de Rousset pourrait donc peser dans les années à venir, bien au-delà de ses frontières administratives. Et chaque maire qui bascule d’un bord à l’autre rebat les cartes dans le rapport de force intercommunal.
2026 : test grandeur nature pour la modération
La prochaine échéance municipale ne sera pas un simple renouvellement de liste. À Rousset, elle incarnera un test politique grandeur nature : celui de savoir si la modération locale, le "bon sens rural", peut encore tenir face à la polarisation nationale.
Tout l’enjeu pour Philippe Pignon sera de transformer une gestion apaisée en projet politique lisible, en s’entourant de personnalités engagées mais crédibles, proches du terrain mais solides électoralement.
S’il réussit cette recomposition, il pourrait s’imposer comme figure centrale d’un Pays d’Aix modéré et républicain. S’il échoue, la commune pourrait basculer — non pas violemment, mais par glissement.
Tout l’enjeu pour Philippe Pignon sera de transformer une gestion apaisée en projet politique lisible, en s’entourant de personnalités engagées mais crédibles, proches du terrain mais solides électoralement.
S’il réussit cette recomposition, il pourrait s’imposer comme figure centrale d’un Pays d’Aix modéré et républicain. S’il échoue, la commune pourrait basculer — non pas violemment, mais par glissement.
À retenir :
Philippe Pignon a été élu en 2024 sans étiquette, mais avec une majorité PS héritée. La poussée du RN dans le Pays d’Aix rural rebat les cartes. Une recomposition d’équipe municipale semble inévitable d’ici 2026. L’enjeu dépasse la mairie : il touche aux équilibres métropolitains.
Mars 2026 : prochaine échéance municipale. Mais en politique locale, tout commence un an avant. Et les grands mouvements se préparent toujours dans le silence.
Mars 2026 : prochaine échéance municipale. Mais en politique locale, tout commence un an avant. Et les grands mouvements se préparent toujours dans le silence.