Des soupçons liés à la qualité de la copie
Photo d'illustration
Depuis plusieurs semaines, les signalements pour utilisation présumée d’intelligence artificielle lors des épreuves du baccalauréat se multiplient dans les lycées français.
À Aix-en-Provence, un élève de terminale est désormais visé par une commission disciplinaire. Son cas est particulièrement sensible : il est porteur d’un handicap reconnu et bénéficie d’un accompagnement scolaire spécifique.
C’est une copie de philosophie, jugée « trop bien rédigée pour être spontanée », qui aurait éveillé les soupçons du jury. Une formulation trop fluide, des références complexes, des tournures peu communes… Autant d’indices qui, selon le rectorat, pourraient laisser penser à une utilisation d’outils basés sur l’intelligence artificielle.
À Aix-en-Provence, un élève de terminale est désormais visé par une commission disciplinaire. Son cas est particulièrement sensible : il est porteur d’un handicap reconnu et bénéficie d’un accompagnement scolaire spécifique.
C’est une copie de philosophie, jugée « trop bien rédigée pour être spontanée », qui aurait éveillé les soupçons du jury. Une formulation trop fluide, des références complexes, des tournures peu communes… Autant d’indices qui, selon le rectorat, pourraient laisser penser à une utilisation d’outils basés sur l’intelligence artificielle.
« Mon fils a toujours eu des facilités à l’écrit. Il est suivi, accompagné, et a beaucoup travaillé en amont », se défend sa mère, très affectée par la situation. « On le punit alors qu’il a simplement progressé. Le soupçon d’IA devient un piège pour les bons élèves différents. »
Une procédure qui interroge
L’élève concerné, qui aurait bénéficié d’un tiers-temps et d’une assistance humaine durant les épreuves, devra comparaître devant une commission disciplinaire académique en septembre prochain. En attendant, son dossier de résultats est gelé.
Plusieurs associations de défense des droits des élèves en situation de handicap s’alarment de ce qu’elles qualifient d’« abus de soupçon ».
Plusieurs associations de défense des droits des élèves en situation de handicap s’alarment de ce qu’elles qualifient d’« abus de soupçon ».
« La lutte contre la triche ne doit pas devenir une chasse aux sorcières », déclare un représentant régional d'une association de parents d'élèves. « Nous demandons que ces cas soient examinés avec discernement, et en tenant compte des situations personnelles. »
Vers un encadrement de l’usage de l’IA ?
Ce cas aixois s’ajoute à une dizaine d’autres signalements recensés dans l’académie, selon nos informations. Le ministère de l’Éducation nationale affirme de son côté vouloir « adapter ses procédures » face à un phénomène émergent.
En attendant, c’est une rentrée sous tension qui se profile pour le jeune lycéen et sa famille, qui espèrent une décision juste et humaine.
En attendant, c’est une rentrée sous tension qui se profile pour le jeune lycéen et sa famille, qui espèrent une décision juste et humaine.