Parmi eux, 25 coureurs sélectionnés pour représenter leur pays, dont l’infatigable Cyril Depoyant, déjà auteur d’une performance remarquable en avril dernier : 238 km en 24h à Tullins (Isère) et une 3ᵉ place au général, synonyme de record de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Six mois plus tard, l’Aixois a de nouveau répondu présent. Sur une boucle d’environ 1,5 km à répéter inlassablement, il boucle 160 tours d’un circuit exigeant.
« C’est un truc de fou… Je suis passé par tellement d’états ! Le physique était prêt, mais sur ce genre d’épreuve, c’est la tête qui fait la différence. Je dirais 60 % mental, 40 % physique », confie-t-il.
L’expérience parle : les ravitaillements, les moments de doute, la fatigue mentale… et surtout la force du collectif.
« Vers la 18ᵉ heure, j’ai eu un gros passage à vide. On se demande ce qu’on vient chercher… Heureusement, à chaque passage, il y avait le soutien et l’énergie des copains. C’est ce qui m’a permis de repartir et d’atteindre mes objectifs. »
Des objectifs brillamment remplis : 242,9 km au compteur, nouveau record PACA, 3ᵉ place scratch de la course “open”, 1er en catégorie M2, et une 6ᵉ place mondiale M2.
« Sur les derniers kilomètres, j’étais encore à plus de 11 km/h », sourit-il.
Après un tel exploit, difficile de redescendre.
« Atteindre ce double objectif occupait tout mon esprit. Je me suis vidé physiquement et mentalement. Aujourd’hui, je ne sais plus trop où donner le meilleur de moi-même… »
Mais le compétiteur n’a pas dit son dernier mot. Déjà, il pense à de nouveaux défis : « Je retenterais bien un 100 bornes. C’est un effort qui me correspond bien. Et pourquoi pas le marathon de Barcelone, en mars prochain ? Ce serait une belle étape. »
Toujours animé par la passion et la quête du dépassement, Cyril Depoyant prouve une fois de plus qu’à Aix, la ténacité a de belles jambes.