Informer n’est pas un crime : nous ne céderons pas


Rédigé par Ghislain Robert le Dimanche 3 Aout 2025 à 02:55 - 0 Commentaires

Nous, journalistes, bénévole et au service de l’information, citoyens engagés, tenons aujourd’hui à alerter publiquement.


Nous ne céderons pas.

Nous avons récemment reçu une mise en demeure à la suite de la publication d’un contenu qui dérange. Une enquête, un article, une prise de position peut-être trop libre aux yeux de certains.
 
Peu importe le prétexte : cette démarche n’est pas anodine. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large et préoccupante que nous observons depuis trop longtemps déjà, celle d’un pouvoir, politique ou institutionnel, qui ne tolère plus la critique, qui refuse l’indépendance, et qui cherche à faire taire plutôt qu’à dialoguer.

Qu’il s’agisse d’élus, de partis politiques ou d’institutions publiques, ces attaques visent à affaiblir les médias libres, à intimider ceux qui effectuent leur travail avec rigueur, honnêteté et sans complaisance. Mais nous le disons clairement : nous ne céderons pas.

Nous refusons d’entrer dans une logique de peur. Nous refusons que la mise en demeure, la pression judiciaire ou la menace institutionnelle deviennent des outils de contrôle du discours public. Et surtout, nous refusons que ces attaques passent sous silence.

La liberté de la presse ne se négocie pas. Le pluralisme médiatique n’est pas une option. Ils sont le socle d’une démocratie réelle, vivante, ouverte à la critique. Quand un média est attaqué pour avoir effectué son travail, c’est la société tout entière qui est visée.

Et nous lançons ici un appel : à vous, citoyennes et citoyens, ne restez pas passifs.

Soutenir une presse libre, ne signifie pas toujours être d’accord avec tout ce qu’elle publie. Cela signifie comprendre que son indépendance vous protège. Cela signifie refuser qu’une information dérangeante puisse être bâillonnée. Cela signifie exiger que le pouvoir rende des comptes, et que la critique ne soit jamais une faute, mais une nécessité.

À chaque attaque contre un média indépendant, à chaque tentative de faire taire une parole journalistique libre, une alarme démocratique doit retentir.

Nous continuerons à informer. À poser les bonnes questions. À publier ce qui doit être dit. Et nous invitons toutes celles et ceux qui croient encore en la valeur de la vérité, du débat et de la démocratie à se tenir à nos côtés.

Parce qu’aujourd’hui, ce ne sont pas les médias qu’on tente seulement de faire taire : c’est la société critique elle-même.

Inès Payan, Grégoire Sévrin, Jordan Tate, Olivier Zoppardo, Ghislain Robert,


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