Une revanche politique pour la gauche gardannaise
Depuis la Libération, Gardanne vivait sous l’étendard du communisme municipal, jusqu’à la victoire surprise d’Hervé Granier (LR) en 2020. Une victoire rendue possible, selon beaucoup, par la division d’une gauche fragmentée en multiples candidatures.
Cette erreur, Jean-Marc La Piana ne veut plus la voir se reproduire : « Cette fois-ci, nous irons ensemble », a-t-il martelé lors de sa conférence de presse du 29 octobre, entouré d’une trentaine de sympathisants et de représentants du PS, du PCF, des écologistes, de Place publique, ainsi que de militants associatifs.
L’élu, figure respectée du tissu local, revendique une identité claire : « Je ne suis pas un homme de parti, mais un homme de gauche. »
Une manière de rappeler son ancrage dans la tradition sociale et humaniste de la ville, tout en se positionnant au-dessus des querelles d’appareil.
Une colère en étendard
S’il se veut rassembleur, Jean-Marc La Piana n’en cache pas pour autant son amertume. « Je suis un homme en colère », a-t-il confessé. Colère contre l’abandon du centre de culture scientifique, contre la « smart city » jugée dispendieuse et mal gérée, contre la dégradation des services publics et la souffrance du personnel municipal.
Mais au-delà du bilan chiffré, le médecin fondateur de La Maison, centre de soins palliatifs, veut replacer le débat sur le terrain moral : « Ce qui s’effrite, c’est la probité, la solidarité, l’humanisme. »
Les attaques contre l’équipe Granier sont frontales : manque de respect pour les agents, écoles en mauvais état, promesses d’investissement non tenues. « On nous parlait de 100 millions d’euros d’investissements, on en est à peine au tiers », déplore-t-il.
Mais au-delà du bilan chiffré, le médecin fondateur de La Maison, centre de soins palliatifs, veut replacer le débat sur le terrain moral : « Ce qui s’effrite, c’est la probité, la solidarité, l’humanisme. »
Un projet citoyen, pas partisan
Jean-Marc La Piana se veut le porteur d’un « projet collectif et commun ». Autour de lui, un « collectif citoyen », l’association Reconstruire Ensemble, et plusieurs militants de gauche participent déjà à l’élaboration du programme.
La France insoumise n’a pas officiellement pris position, mais certains de ses membres collaborent au travail collectif. « Ce qui compte, c’est l’intérêt de la ville, pas les étiquettes », insiste le candidat, qui veut ouvrir sa démarche à tous les habitants.
Un appel à la population est d’ailleurs lancé pour « venir travailler au projet ». Des pôles thématiques se mettent en place, les réunions s’enchaînent, et une réunion publique est déjà programmée le 6 novembre.
Quant à la liste des colistiers, elle sera révélée plus tard : « Le temps viendra, c’est un travail collectif », temporise-t-il.
La France insoumise n’a pas officiellement pris position, mais certains de ses membres collaborent au travail collectif. « Ce qui compte, c’est l’intérêt de la ville, pas les étiquettes », insiste le candidat, qui veut ouvrir sa démarche à tous les habitants.
Un appel à la population est d’ailleurs lancé pour « venir travailler au projet ». Des pôles thématiques se mettent en place, les réunions s’enchaînent, et une réunion publique est déjà programmée le 6 novembre.
Quant à la liste des colistiers, elle sera révélée plus tard : « Le temps viendra, c’est un travail collectif », temporise-t-il.
Une bataille symbolique
Gardanne demeure un symbole fort : ancienne cité minière, longtemps vitrine du communisme municipal provençal, elle incarne à elle seule la mutation sociale et politique des villes populaires du Sud.
Si Jean-Marc La Piana parvient à rassembler les sensibilités de gauche, il pourrait recréer une dynamique comparable à celle de Roger Mei à ses grandes heures. Mais la tâche sera ardue : Hervé Granier, installé dans le paysage, revendique sa gestion « modernisatrice » et compte bien capitaliser sur sa base électorale.
Entre nostalgie d’un âge d’or ouvrier et quête d’un nouveau modèle local, les municipales de 2026 à Gardanne s’annoncent comme un moment charnière : la gauche peut-elle encore reconquérir son fief historique ?
Si Jean-Marc La Piana parvient à rassembler les sensibilités de gauche, il pourrait recréer une dynamique comparable à celle de Roger Mei à ses grandes heures. Mais la tâche sera ardue : Hervé Granier, installé dans le paysage, revendique sa gestion « modernisatrice » et compte bien capitaliser sur sa base électorale.
Entre nostalgie d’un âge d’or ouvrier et quête d’un nouveau modèle local, les municipales de 2026 à Gardanne s’annoncent comme un moment charnière : la gauche peut-elle encore reconquérir son fief historique ?