Municipales 2026 : dans le Pays d’Aix, de nouveaux maires déjà en campagne


Rédigé par Rédaction le Samedi 13 Septembre 2025 à 09:26 - 0 Commentaires

À peine installés, déjà repartis au combat électoral. Dans plusieurs communes du Pays d’Aix – Bouc-Bel-Air, Saint-Marc-Jaumegarde, Saint-Cannat, Peyrolles, Rousset et Éguilles.


Les maires en place n’auront pas eu le temps de souffler. Tous élus en 2024 ou 2025 à la suite de démissions ou, à Peyrolles ou Rousset, le décès brutal des maires, ils devront affronter dès mars 2026 le verdict des urnes.

Renaud Dagorne (Éguilles), Agnès Peyronnet (Saint-Marc-Jaumegarde), Joël Lévi-Valensi (Saint-Cannat), Mathieu Piétri (Bouc-Bel-Air) et Thomas Arcamone (Peyrolles) ont en commun d’avoir gravi les marches du pouvoir local presque malgré eux.

Propulsés à la fonction de premier magistrat, ils doivent désormais gérer leur commune tout en préparant une campagne qui s’annonce exigeante.
 
Entre doutes et détermination

« Plus amusante qu’angoissante », résume Agnès Peyronnet, 73 ans, qui a succédé cet été à Régis Martin, maire emblématique de Saint-Marc-Jaumegarde depuis 1995, condamné à cinq ans d’inéligibilité. Longtemps réticente à l’idée de se présenter, l’élue a finalement décidé d’y aller : « C’est une expérience motivante, presque cocasse. »

À Bouc-Bel-Air, Mathieu Piétri préfère se concentrer sur le quotidien : « Quand je pars sur une longue distance, je ne regarde pas la ligne d’arrivée. Je me focalise sur les 50 mètres devant moi », image celui qui dit ne pas redouter la campagne.

À Saint-Cannat, Joël Lévi-Valensi, successeur de Jacky Gérard après quarante ans de mandat, temporise : « L’heure est au travail. La campagne viendra en temps voulu, sans doute fin novembre. »

Sans figures tutélaires

Contrairement à leur élection par les conseils municipaux, les scrutins de mars prochain mettront directement les nouveaux maires face aux électeurs. Or, ni Richard Mallié à Bouc-Bel-Air ni Jacky Gérard à Saint-Cannat ne seront là pour jouer les locomotives de liste. Un contexte qui réduit mécaniquement la traditionnelle « prime au sortant ».

Le RN à l’affût

Un contexte dont le Rassemblement national espère tirer parti. Le parti lepéniste, qui a ouvert une section à Saint-Cannat dès 2024, lorgne aussi sur Bouc-Bel-Air, où il a réalisé 33 % aux dernières européennes. Si aucune tête de liste n’a encore été officialisée, le RN promet d’être offensif face à des maires jugés encore fragiles dans leur légitimité électorale.

À six mois du scrutin, la campagne municipale s’annonce donc serrée et pleine d’incertitudes dans ces communes du Pays d’Aix où les nouveaux édiles devront à la fois défendre leur bilan express… et convaincre qu’ils sont faits pour durer.


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