Trets : l’opposition peine à trouver son unité à l’approche des municipales 2026

Cela confirme les fragilités déjà observées ces derniers mois. Dans un contexte où l’unité semblait pourtant indispensable, la scène politique locale se fragmente à nouveau, offrant au maire sortant un avantage non négligeable.

En septembre dernier, l’annonce du rapprochement entre Arnaud Guiboud-Ribaud et Trets avec Vous avait suscité un certain espoir parmi les partisans d’une opposition rassemblée et la gauche Tretsoise. L’objectif affiché : bâtir une stratégie commune pour 2026.

Pourtant, dès novembre, la collaboration prend fin. Arnaud Guiboud-Ribaud invoque des divergences de méthode et de gouvernance.

Une décision qui n’a pas réellement surpris ceux qui suivent de près la vie politique locale.

Dès avril dernier, plusieurs observateurs et avaient mis en avant la difficulté, voire l’impossibilité, d’une relation de travail durable entre Arnaud Guiboud-Ribaud et Stéphanie Fayolle-Sanna. Les tensions, déjà palpables à l’époque, n’ont manifestement pas trouvé de solution pendant les discussions de l’automne.

Le départ confirme ce qui était considéré comme inévitable par plusieurs observateurs de la politique tretsoise. Lors du dernier conseil municipal de la mandature Pascal Chauvin, la question principale sera de savoir si Arnaud Guiboud-Ribaud restera dans le groupe « Trets avec Vous » ou s’il annoncera la création d’un nouveau groupe pour une durée courte.

Arnaud Guiboud-Ribaud occupe une place particulière dans le paysage tretsois.

Après avoir été candidat sur la liste de Jacques Mauret (DVD) en 2014, puis sur celle de Jean-Claude Féraud (LR) en 2020, il avait amorcé un tournant plus citoyen proche de La France Insoumise dès 2021.

Ce parcours pluriel, bien que révélant une volonté d’engagement, nourrit également une interrogation : quelle est aujourd’hui sa ligne politique ? Et surtout, vers quel type de coalition souhaite-t-il entraîner Trets au quotidien ?

À l’annonce de son départ, Arnaud Guiboud-Ribaud affirme disposer d’un “certain nombre de soutiens”. Mais ni colistiers, ni relais locaux n’ont pour l'instant été présentés.

Cette absence de visibilité pose question, même si elle peut aussi s’expliquer par un temps de structuration interne.

Dans le registre politique, cela reste néanmoins un défi : les municipales privilégient les équipes soudées, identifiées, capables de s’appuyer sur des réseaux associatifs.

Avec désormais au moins trois listes distinctes 100 % engagées pour Trets, Trets au quotidien et la liste de la majorité sortante, l’opposition se retrouve une nouvelle fois dispersée. Pour rappel, pour la mandature 2020/2026, l’opposition s'est divisée en 4 groupes sans réellement avoir réussi à travailler ensemble.
 
Cette fragmentation affaiblit mécaniquement sa capacité à offrir une alternative solide.

Une union, même imparfaite, semblait pourtant être la seule voie capable de modifier réellement le rapport de force face à la majorité sortante.

Les tensions internes, notamment celles signalées dès le printemps entre d’Arnaud Guiboud-Ribaud et Stéphanie Fayolle-Sanna, montrent combien il est difficile de transformer en coalition durable un collectif d’individualités politiquement affirmées.

Dans ce paysage désuni, la majorité municipale apparaît renforcée. Elle n’a pas besoin d’intensifier sa communication ou de multiplier les initiatives : la division de l’opposition suffit déjà à sécuriser sa position.

Les projections locales indiquent que :

Pour Pascal Chauvin, maire sortant, il s’agit d’une configuration presque idéale.

Sauf si le RN arrive à créer une liste à Trets, cela redistribuera les cartes pour un parti de poker menteur animé.

Au-delà des enjeux partisans, la situation soulève une question plus large :

Une opposition forte n’est pas seulement une alternative électorale :

Les électeurs, eux, pourraient se retrouver face à une multiplicité de listes difficilement lisibles, entre programmes proches et stratégies divergentes.

En 2020, tout le monde avait dans le viseur Jean-Claude Féraud, #toussauflui, aujourd'hui ils n'ont plus d'ennemi commun, d'après nos sources il aurait déjà des tractations dans des arrière-boutiques de non-agression dans l’opposition actuelle, tout le monde voit bien que ce sont surtout les alliances entre 2 tours qui se jouent.

Pascal Chauvin, n'a pas répondu à notre mail, un proche du maire nous fait savoir que le ralliement d’un jour et le retrait d’un autre, c'est un non-événement.
 
Pascal Speter, a simplement déclaré qu'il ne participerait pas aux prochaines élections, donc il s'interdit de commenter les effets de campagne. Il a ajouté que la décision finale appartient donc aux Trésoises et Trésois, de faire leur choix sur leur avenir. Pour sa part, il accomplira son devoir civique en allant voter.

Stéphanie Fayolle-Sanna, déclare, nous avons fait le choix de présenter chacun notre candidature pour diverses raisons liées à des fonctionnements différents au sein, de nos groupes respectifs. Mais il me semble que cela n’a guère d’intérêt pour les Tretsois, nous devons avancer, élaborer un projet cohérent et sincère en phase avec les ressources budgétaires et qui répond aux attentes de chaque citoyen en matière de sécurité de la ville, propreté, écoles, parking, économie, santé environnementale et santé publique…).
 
Arnaud Guiboud-Ribaud, conte à lui, n'a toujours pas répondu à nos questions, pour éclairer le positionnement de la création de liste après avoir rejoint Stéphanie Fayolle-Sanna.