Cap sur 2026, avec une liste “renforcée”
« À Gardanne, c’est la base. On s’est construit, on vit autour de la mine », déclare celui qui avait recueilli 7,85 % des suffrages en 2020.
Désormais bien décidé à ne pas reproduire les erreurs du passé, l’opposant RN promet une équipe resserrée et plus cohérente :
« Il me faut dix personnes solides. On prendra les meilleurs. Je ne referai pas les mêmes erreurs », glisse-t-il, en référence à l’ancienne colistière Chantal Cruveiller, qu’il qualifie aujourd’hui d’erreur de casting”.
Selon lui, le climat a changé depuis 2020 : « Le regard sur le RN a changé. Les gens nous demandent nos tracts, ils ne se cachent plus. » Et de citer un 14 juillet « bleu blanc rouge » comme un indicateur de ce qu’il perçoit comme un glissement idéologique local.
Bruno Priouret cible frontalement la politique du maire sortant Hervé Granier (LR), en particulier sur les dossiers des écoles et de la "smart city" : « Le maire accuse l’ancienne équipe, mais lui, qu’a-t-il fait ? À part embaucher des bureaux d’études qu’on a payés ? Rien. »
Il dénonce également un mode de gouvernance « à trois », qualifiant l’équipe municipale de « fermée », et accuse le maire de manque de transparence : « J’ai demandé des documents sur des dossiers, je ne les ai jamais eus. »
L’affaire du permis de construire du maire est aussi évoquée, décrite comme un symbole d’un pouvoir solitaire : « Il force tout. Les autres élus ne sont au courant de rien. »
Un contexte électoral porteur pour le RN
Il voit en Gardanne « une victoire potentielle » pour les prochaines municipales. José Gonzalez, élu député dès le premier tour dans la circonscription en 2022, est aussi cité en exemple.
Entre entreprise familiale et engagement local
Patron d’un laboratoire de prothèses dentaires qu’il a fondé en 1985, Bruno Priouret s’apprête à passer la main à l’un de ses quatre enfants. Il préside depuis 19 ans le conseil d’administration de l’école privée Saint-Joseph à Gardanne.
Côté programme, s’il est encore discret, deux priorités émergent : la rénovation des écoles, et le renforcement de la vidéosurveillance.
« Gardanne mériterait 250 caméras contre 70 aujourd’hui. Avec des personnes pour regarder en direct », assure-t-il.