Marc Pena, programme introuvable et taxe foncière en étendard ?
Dernier à entrer dans l’arène : Mohamed Laqhila, ex-député MoDem et éternel centriste grognon du pays d’Aix, toujours prompt à tirer sur celui qui lui a pris son siège en 2024.
Devant la presse, Mohamed Laqhila ne mâche pas ses mots. Pour lui, le projet de Marc Pena tient en une équation à une seule inconnue : augmenter la taxe foncière.
Devant la presse, Mohamed Laqhila ne mâche pas ses mots. Pour lui, le projet de Marc Pena tient en une équation à une seule inconnue : augmenter la taxe foncière.
“Aucune vision claire pour Aix”, tranche-t-il.
Comme si, derrière les appels au « rassemblement », le candidat PS n’avait trouvé qu’un levier : celui de faire grimper l’impôt dans une ville où les propriétaires serrent déjà les dents.
Dans la bouche du centriste, le message est limpide : un socialiste qui arrive avec la feuille d’impôts en guise de programme, c’est non seulement maladroit, mais presque suicidaire électoralement. À Aix, la fiscalité n’est pas un sujet, c’est un champ de mines.
Un député “invisible”, vraiment ?
Mais l’offensive ne s’arrête pas là. Mohamed Laqhila élargit le champ de tir et dégaine le bilan national de son successeur : Marc Pena, dit-il, n’aura laissé au Palais Bourbon qu’une trace “quasi invisible”. Il pointe aussi, avec insistance, les motions de censure déposées avec LFI, passées comme un chiffon rouge dans le camp centriste.
Pour Mohamed Laqhila, Marc Pena s’est rangé du côté de la déstabilisation, à un moment où “le pays avait besoin de stabilité”.
Le message sous-jacent est clair : le PS aixois, dans cette configuration, aurait un pied dans la gauche institutionnelle… et l’autre dans une gauche qu’on dit turbulente. Pas vraiment le profil rassurant pour une ville traditionnellement chasse gardée du centre droit.
Pour Mohamed Laqhila, Marc Pena s’est rangé du côté de la déstabilisation, à un moment où “le pays avait besoin de stabilité”.
Le message sous-jacent est clair : le PS aixois, dans cette configuration, aurait un pied dans la gauche institutionnelle… et l’autre dans une gauche qu’on dit turbulente. Pas vraiment le profil rassurant pour une ville traditionnellement chasse gardée du centre droit.
L’ombre portée des Joissains
Le sous-texte politique, lui, ne trompe personne. Mohamed Laqhila a déjà affiché à plusieurs reprises sa préférence pour la maire sortante, Sophie Joissains (UDI).
Ses critiques contre Marc Pena, c’est aussi une manière de poser les jalons d’une reconquête du terrain politique local par procuration, en quelque sorte et de verrouiller son espace politique : celui d’un centre pro-Joissains qui refuse toute dérive trop à gauche.
Face à une gauche qui rêve d’union les communistes l’ont rappelé encore récemment le centriste joue la carte inverse : fragmenter, isoler, décrédibiliser le candidat socialiste avant même que la campagne ne démarre réellement.
Ses critiques contre Marc Pena, c’est aussi une manière de poser les jalons d’une reconquête du terrain politique local par procuration, en quelque sorte et de verrouiller son espace politique : celui d’un centre pro-Joissains qui refuse toute dérive trop à gauche.
Face à une gauche qui rêve d’union les communistes l’ont rappelé encore récemment le centriste joue la carte inverse : fragmenter, isoler, décrédibiliser le candidat socialiste avant même que la campagne ne démarre réellement.
Analyse : un duel personnel qui devient enjeu municipal
Dans cette séquence, difficile de ne pas voir le prolongement d’un duel déjà ancien. Marc Pena a pris à Mohamed Laqhila ce que beaucoup de politiciens considèrent comme un bout d’identité : un siège de député. Alors, à défaut de revanche immédiate, Mohamed Laqhila conteste désormais la légitimité municipale de son rival.
La critique sur le « flou » programmatique est une attaque classique trop classique, peut-être. Celle sur la fiscalité, en revanche, touche un point sensible. À Aix, la question du coût de la vie et du niveau d’imposition est une ligne de fracture bien connue. Pena le sait. Laqhila le sait. L’électorat le sait.
Quant aux motions de censure avec LFI, elles servent moins à analyser un bilan parlementaire qu’à placer Pena dans une case politique : celle du “trop à gauche”, incompatible avec un électorat aixois perçu comme modéré.
En creux, cette prise de parole dit surtout une chose : à Aix, la campagne n’a pas commencé officiellement, mais les coups, eux, portent déjà.
La critique sur le « flou » programmatique est une attaque classique trop classique, peut-être. Celle sur la fiscalité, en revanche, touche un point sensible. À Aix, la question du coût de la vie et du niveau d’imposition est une ligne de fracture bien connue. Pena le sait. Laqhila le sait. L’électorat le sait.
Quant aux motions de censure avec LFI, elles servent moins à analyser un bilan parlementaire qu’à placer Pena dans une case politique : celle du “trop à gauche”, incompatible avec un électorat aixois perçu comme modéré.
En creux, cette prise de parole dit surtout une chose : à Aix, la campagne n’a pas commencé officiellement, mais les coups, eux, portent déjà.

Aix : Mohamed Laqhila règle ses comptes : la candidature Marc Pena, “floue” et “sans vision”, sous le feu du centriste














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