Gardanne : Une centaine de résidents de 13 Habitat, confrontés à 2 ans d’opacité sur les charges et à des hausses incompréhensibles
Un contrat manquant… et tout déraille
Cité Veline - Gardanne
Au centre du problème : 13 Habitat, premier bailleur social des Bouches-du-Rhône, empêtré dans un long oubli administratif qui a laissé les habitants dans le noir.
La régie municipale de Gardanne fournit en chauffage urbain plusieurs bâtiments publics et la cité Veline. En 2023, elle revoit ses contrats pour intégrer la flambée des coûts de l’énergie. Tous les usagers signent, Sauf 13 Habitat.
Malgré plusieurs relances restées sans réponse, le bailleur ne paraphe jamais le nouveau contrat. Conséquence : aucune facturation émise entre 2023 et 2024, alors même que 13 Habitat continue d’encaisser les provisions de charges auprès des locataires.
Il faudra attendre début 2025 pour qu’un énergéticien soit mandaté afin d’évaluer enfin les sommes dues.
La régie municipale de Gardanne fournit en chauffage urbain plusieurs bâtiments publics et la cité Veline. En 2023, elle revoit ses contrats pour intégrer la flambée des coûts de l’énergie. Tous les usagers signent, Sauf 13 Habitat.
Malgré plusieurs relances restées sans réponse, le bailleur ne paraphe jamais le nouveau contrat. Conséquence : aucune facturation émise entre 2023 et 2024, alors même que 13 Habitat continue d’encaisser les provisions de charges auprès des locataires.
Il faudra attendre début 2025 pour qu’un énergéticien soit mandaté afin d’évaluer enfin les sommes dues.
Au quotidien, pannes, moisissures et eau tiède
Pendant ce temps, la cité Veline vieillit mal : chaudières capricieuses, compteurs hors d’âge, problèmes d’humidité.
Un habitant témoigne : « Je dois purger la chaudière chaque jour pour avoir un peu d’eau chaude. » Une voisine, elle, doit lancer l’eau deux heures avant pour obtenir un mince filet tiède.
Au cœur d’un hiver déjà difficile, les résidents tombent de haut en février 2025 : les provisions explosent jusqu’à +150 %, soit 170 à 200 € de plus par mois pour certains. Rapidement, des courriers d’alerte suivent : menaces de coupure d’APL, voire d’expulsion.
Un habitant témoigne : « Je dois purger la chaudière chaque jour pour avoir un peu d’eau chaude. » Une voisine, elle, doit lancer l’eau deux heures avant pour obtenir un mince filet tiède.
Au cœur d’un hiver déjà difficile, les résidents tombent de haut en février 2025 : les provisions explosent jusqu’à +150 %, soit 170 à 200 € de plus par mois pour certains. Rapidement, des courriers d’alerte suivent : menaces de coupure d’APL, voire d’expulsion.
« On nous envoie des lettres pour nous faire peur, alors qu’on ne nous donne même pas les factures ! Ce n’est pas parce qu’on est pauvres qu’on ne sait pas compter », dénonce le collectif.
Un collectif de locataires s’organise
Face à l’opacité, deux habitantes, Samia Hminsa et Albane Rodriguez, créent le collectif Veline. Appuyées par la CGL, elles découvrent l’absence totale de facturation pendant deux ans et des clés de répartition calculées selon les surfaces des logements plutôt qu’en fonction des consommations réelles.
En mai 2025, une réunion en mairie confirme le manque de transparence. On évoque un possible bouclier tarifaire, sans certitudes.
En septembre, le sujet revient en conseil municipal, en juin déjà, une nouvelle rencontre était organisée avec un représentant du bailleur.
En mai 2025, une réunion en mairie confirme le manque de transparence. On évoque un possible bouclier tarifaire, sans certitudes.
En septembre, le sujet revient en conseil municipal, en juin déjà, une nouvelle rencontre était organisée avec un représentant du bailleur.
Chantiers électriques hasardeux et méfiance accrue
Mi-novembre, les locataires constatent la pose de nouveaux compteurs individuels. Mais aucune information ne les accompagne : rendez-vous mal organisés, interventions bâclées, tuyaux coupés, fils à nu.
Un résident témoigne photos à l’appui : « On a failli avoir un début d’incendie ! »
Certains refusent désormais l’installation, ne sachant pas s’il s’agit d’une nouvelle charge, d’une régularisation ou d’un simple retour à la normale.
13 Habitat reconnaît des “maladresses”
Le directeur, Damien Vanoverschelde, admet la confusion : « Le contrat a enfin été signé, nous finalisons la facturation 2023. Les provisions avaient été augmentées par prudence, faute de factures. Il y aura vraisemblablement un trop-perçu reversé. »
Quelques jours plus tard, miracle : les locataires reçoivent un courrier cosigné par la mairie et 13 Habitat annonçant une mise à jour des charges 2023 et un crédit pouvant atteindre 200 €.
Les habitantes du collectif, elles, n’oublient pas les mois de silence : « Ce n’est plus du laxisme. C’est de la maltraitance administrative. »
Le nouveau président du bailleur, Jean-Marc Perrin, reconnaît : « On n’a pas reçu les habitants comme il le fallait. On se retrouve au milieu de tensions amplifiées par la période électorale. »
Et maintenant ? Toujours pas de chauffage
Ironie du calendrier : alors que les courriers arrivaient, les habitants passaient encore le week-end du 22-23 novembre 2025 sans eau chaude ni chauffage, en raison de « purges nécessaires et de vannes défectueuses dans les caves ».
À la cité Veline, le flou demeure. Le collectif continue de réclamer une chose simple : la transparence. Et des factures enfin claires, après deux ans d’errance.
À la cité Veline, le flou demeure. Le collectif continue de réclamer une chose simple : la transparence. Et des factures enfin claires, après deux ans d’errance.
Éditorial
