À Trets, la piscine fait monter la température : règlement contesté, usagers excédés
Interdiction de fumer… et de sortir
Le nouveau règlement intérieur interdit formellement de fumer dans l’enceinte logique. Mais ce qui choque, c’est l’interdiction de sortir pour fumer à l’extérieur, même brièvement, sans repayer son entrée.
Une mesure perçue comme punitive et absurde par de nombreux usagers.
Dialogue fermé, règlement introuvable
Plusieurs usagers, souhaitant comprendre ces règles, ont demandé à voir le règlement officiel. Sans succès. Le personnel, visiblement mal informé ou mal formé, répond de manière sèche.
Une mesure perçue comme punitive et absurde par de nombreux usagers.
« Si tu veux sortir cinq minutes, tu dois repayer. Même si tu laisses ta serviette et tes enfants à l’intérieur. Ce n’est pas une règle, c’est une punition », peste Karim, père de deux enfants.
Dialogue fermé, règlement introuvable
Plusieurs usagers, souhaitant comprendre ces règles, ont demandé à voir le règlement officiel. Sans succès. Le personnel, visiblement mal informé ou mal formé, répond de manière sèche.
« Le maître-nageur m’a dit : “C’est interdit, c’est comme ça. Vous sortez, vous repayez. Point.” Aucun document, aucune discussion. Juste des ordres », raconte une mère de famille.
Tarifs inégaux : la goutte de trop
Autre motif de frustration : les écarts tarifaires entre les communes de la Métropole. À Marseille ou Arles, les piscines sont gratuites en période de canicule. Sur le Pays d'Aix ? Toujours payantes.
« Une dame a demandé pourquoi. On lui a rétorqué : “Vous voulez du gratuit ? Allez à Marseille.” C’est violent, surtout quand c’est la seule sortie qu’on peut s’offrir en été », témoigne une usagère.
Un équipement sacrifié par la Métropole ?
Au-delà du règlement, certains voient dans la gestion de la piscine de Trets une stratégie de désengagement délibéré de la Métropole. Réduction des horaires, fermeture précoce de la saison, entretien minimal : tout semble fait, selon eux, pour faire fuir les usagers, créer un déficit de fréquentation… et justifier un jour sa fermeture définitive.
« On a l’impression qu’ils sabotent la piscine petit à petit. Comme ça, dans deux ans, ils diront : “Personne ne vient, on ferme.” » confie un ancien abonné qui a rendu son abonnement : « Pour moi, c’est fini. »
Face à ce climat, certains habitants réclament que la piscine devienne municipale, estimant qu’une gestion locale, plus proche des réalités du terrain, permettrait plus de souplesse, d’écoute et de respect des usagers.
Un lieu vital pour les familles modestes
Pour de nombreuses familles tretsoises, souvent sans jardin ni climatisation, la piscine n’est pas un luxe, mais un besoin vital en été. Elle permet de traverser les épisodes de chaleur extrême, de partager un moment en plein air, sans dépenser une fortune.
Il y a quelques années encore, la piscine ouvrait de mi-mai à mi-septembre, les mercredis et week-ends compris. Aujourd’hui, elle se limite à juillet-août, et le service se restreint chaque saison un peu plus.
Il y a quelques années encore, la piscine ouvrait de mi-mai à mi-septembre, les mercredis et week-ends compris. Aujourd’hui, elle se limite à juillet-août, et le service se restreint chaque saison un peu plus.
« L’année prochaine, on nous interdira d’amener une bouteille d’eau ou le goûter du petit », ironise une mère de famille. Derrière la blague, un vrai désespoir
Nous avons sollicité la Métropole Aix-Marseille-Provence pour recueillir ses explications sur ces décisions. À l’heure où nous publions cet article, elle n’a pas donné suite.
Éditorial
