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Aix-en-Provence : le député UDR Gérault Verny condamné aux Prud’hommes après un litige avec deux ex-collaborateurs


Rédigé par Ghislain Robert le Mardi 2 Décembre 2025 à 14:00 - 0 Commentaires

Le Conseil des Prud’hommes d’Aix-en-Provence a condamné le député UDR Gérault Verny à fournir les documents de fin de contrat à deux anciens collaborateurs parlementaires licenciés en 2025, ainsi qu’à leur verser 1 500 euros chacun.


Des documents manquants après leur licenciement

lLe député (UDR) Gérault Verny
lLe député (UDR) Gérault Verny
Les deux ex-salariés, Audrey Marchand et Hervé Barthélémy, avaient saisi la juridiction en référé après leur licenciement en milieu d’année.
 
Ils affirmaient ne pas avoir reçu les documents nécessaires à leur inscription auprès de France Travail notamment l’attestation employeur, situation qui retardait l’ouverture de leurs droits.
 
Les conseillers prud’homaux ont estimé que les documents transmis par le député étaient irréguliers et avaient causé un préjudice administratif et financier aux intéressés.
 
L’ordonnance impose donc la remise immédiate des pièces manquantes, tant aux salariés qu’à France Travail, sous peine d’astreinte.

Appel interjeté par le député

Selon les informations recueillies, le parlementaire a décidé de faire appel de la décision, au moins concernant l’un des deux dossiers.
 
Sollicitée par nos soins, son équipe n’a pas répondu à nos demandes de commentaires.

Un incident qui fragilise la posture du député

Bien au-delà du simple contentieux social, cette décision soulève des interrogations sur la gestion des ressources humaines au sein du cabinet du député et sur la cohérence de son discours public.

Un élu patronal pris à contre-pied

Chef d’entreprise revendiqué, Gérault Verny a fait de la rigueur, de la discipline et du respect des règles administratives un marqueur de son action politique.
 
Il se présente régulièrement comme un défenseur des salariés contre les « dérives bureaucratiques » et comme un promoteur du « travail bien fait ».
 
La condamnation prud’homale vient pourtant rappeler que l’exemplarité attendue d’un élu s’applique d’abord à lui-même.
 
En ne fournissant pas des documents sociaux pourtant obligatoires et immédiats, il se place en contradiction directe avec la ligne de crédibilité qu’il défend.

Un signal politique à double tranchant

Dans son camp, marqué par une forte proximité avec les milieux patronaux et les discours d’autorité, ce type d’affaire pourrait fragiliser :
 
  • Son positionnement de “bon gestionnaire”,
  • son image d’employeur responsable
  • et sa relation avec les électeurs attachés au respect des travailleurs.
 
À gauche comme au centre, certains y voient déjà la preuve d’une dissonance entre les propos et les pratiques de l’élu.

Un coût économique et réputationnel

Au-delà des 3 000 euros à verser immédiatement, la procédure d’appel pourrait rallonger la facture.
 
En interne, cet épisode souligne un manque de maîtrise des obligations sociales, pourtant essentielles pour tout employeur y compris un cabinet parlementaire.
 
Pour un député souvent prompt à critiquer « l’illégalité » ou « la lourdeur sociale », le revers est symbolique.

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