« Chaque année, on répertorie une augmentation indéniable de nos bénéficiaires », constate Didier Blachère, responsable du Secours populaire d’Aix-en-Provence. « À Aix, le fossé se creuse entre ceux qui ont encore un peu les moyens et ceux qui n’y arrivent plus du tout. »
Selon les chiffres de l’association, 1 023 personnes ont été accueillies en 2024 pour « faire face aux besoins vitaux », contre 600 en 2023. Une hausse de plus de 40 %, marquée par l’arrivée de nouvelles familles et « de nombreux travailleurs appauvris par la crise ».
Conséquence directe : les aides doivent être rationnées. À l’épicerie solidaire, ouverte 2,5 jours par semaine, les passages sont désormais limités à deux par mois, contre une fois par semaine il y a encore quatre ans.
Les colis de produits alimentaires essentiels ont eux aussi été réduits « en raison des baisses drastiques des dotations européennes destinées à l’aide alimentaire », regrette Didier Blachère.
Selon les chiffres de l’association, 1 023 personnes ont été accueillies en 2024 pour « faire face aux besoins vitaux », contre 600 en 2023. Une hausse de plus de 40 %, marquée par l’arrivée de nouvelles familles et « de nombreux travailleurs appauvris par la crise ».
Conséquence directe : les aides doivent être rationnées. À l’épicerie solidaire, ouverte 2,5 jours par semaine, les passages sont désormais limités à deux par mois, contre une fois par semaine il y a encore quatre ans.
Les colis de produits alimentaires essentiels ont eux aussi été réduits « en raison des baisses drastiques des dotations européennes destinées à l’aide alimentaire », regrette Didier Blachère.
Aux Restos du cœur, des étudiants toujours plus nombreux
Du côté des Restos du cœur, antenne Sainte-Victoire, les bénévoles tournent à plein régime. « Nous avons servi entre 400 et 500 bénéficiaires par semaine en 2024 », indique l’une des responsables, Emmanuelle Conti.
Si elle n’observe pas une augmentation globale, un public se détache : « beaucoup plus d’étudiants, majoritairement étrangers ».
Mais la structure fait elle aussi face à des contraintes nouvelles.
« Notre barème d’accès a été rendu plus restrictif. Et nous dépendons désormais davantage des invendus que des dons : c’est la nouvelle politique », explique-t-elle, déplorant les difficultés croissantes pour se fournir en denrées.
Si elle n’observe pas une augmentation globale, un public se détache : « beaucoup plus d’étudiants, majoritairement étrangers ».
Mais la structure fait elle aussi face à des contraintes nouvelles.
« Notre barème d’accès a été rendu plus restrictif. Et nous dépendons désormais davantage des invendus que des dons : c’est la nouvelle politique », explique-t-elle, déplorant les difficultés croissantes pour se fournir en denrées.
La Croix-Rouge en manque d’invendus
Difficultés partagées à la Croix-Rouge. « Les boulangers produisent moins depuis le Covid, notamment à cause de la hausse des coûts. Et ils se tournent vers des plateformes comme Too Good To Go », note Martin Sebilleau, responsable du Samu social à Aix.
La délégation observe « une légère croissance » du nombre de personnes accueillies, sans encore pouvoir en chiffrer précisément l’évolution.
Au quotidien, la pression est palpable : « Chaque matin, 35 personnes sont déjà présentes à l’ouverture pour accéder aux douches et aux petits déjeuners », souligne Alain Poitrasson, chargé de l’accueil.
La délégation observe « une légère croissance » du nombre de personnes accueillies, sans encore pouvoir en chiffrer précisément l’évolution.
Au quotidien, la pression est palpable : « Chaque matin, 35 personnes sont déjà présentes à l’ouverture pour accéder aux douches et aux petits déjeuners », souligne Alain Poitrasson, chargé de l’accueil.
Une réalité sociale qui s’installe
En creux, toutes ces associations dressent le même constat : la précarité s’installe durablement. « J’aurais préféré que nous n’ayons jamais à fêter nos 80 ans », souffle Didier Blachère au Secours populaire. « Et je ne suis pas optimiste pour les 80 prochaines années… »
Alors que l’hiver approche, les structures humanitaires redoutent un nouveau pic de demandes sans pouvoir garantir la même aide qu’hier.
Alors que l’hiver approche, les structures humanitaires redoutent un nouveau pic de demandes sans pouvoir garantir la même aide qu’hier.

Aix-en-Provence : les associations caritatives sous pression entre explosion des besoins et baisse des moyens














Éditorial