Un discours “sans étiquette” qui sonne faux
Un apolitisme revendiqué, oui mais surtout un apolitisme instrumentalisé, utilisé comme un label marketing pour masquer des engagements politiques bien réels.
Le mouvement, relancé par Georges Cristiani et Jean-Claude Féraud, prétend rejeter les partis politiques.
Une posture qui flatte l’époque : les Français sont lassés du jeu politicien, les maires sont en haut des sondages de confiance, et afficher “apolitique” sur une affiche électorale, c’est devenu un argument de vente.
Le mouvement, relancé par Georges Cristiani et Jean-Claude Féraud, prétend rejeter les partis politiques.
Une posture qui flatte l’époque : les Français sont lassés du jeu politicien, les maires sont en haut des sondages de confiance, et afficher “apolitique” sur une affiche électorale, c’est devenu un argument de vente.
Mais la réalité, elle, ne trompe pas.
Les têtes de liste qui se rallient au label viennent quasi exclusivement de la droite ou du centre-droit. Et un grand nombre d’entre eux ont été encartés, parfois pendant des décennies, ou le sont encore.
Difficile, dans ces conditions, de continuer à parler d’apolitisme sans y entendre un léger grincement.
Surfer sur la vague du rejet des partis : une stratégie, pas une conviction. Le label “Maires de Provence” est moins un mouvement citoyen qu’un parapluie politique.
Il permet à des élus de droite, parfois usés localement par leur affiliation partisane, de se refaire une virginité en apparaissant “neutres”, “proches du terrain”, “loin des idéologies”.
Cet apolitisme proclamé n’est donc rien d’autre qu’un outil électoral, une manière habile de capter l’électeur dégoûté des partis sans jamais assumer la couleur réelle du mouvement.
Car enfin :
👉 Qui peut sérieusement croire que 82 maires se réunissent, partagent la même culture politique, les mêmes réflexes, les mêmes critiques contre Paris, mais seraient presque miraculeusement “sans orientation” ?
👉 L’apolitisme brandi ici sert surtout à dissimuler, à dépolitiser un discours profondément politique, et à avancer masquer vers les municipales.
Difficile, dans ces conditions, de continuer à parler d’apolitisme sans y entendre un léger grincement.
Surfer sur la vague du rejet des partis : une stratégie, pas une conviction. Le label “Maires de Provence” est moins un mouvement citoyen qu’un parapluie politique.
Il permet à des élus de droite, parfois usés localement par leur affiliation partisane, de se refaire une virginité en apparaissant “neutres”, “proches du terrain”, “loin des idéologies”.
Cet apolitisme proclamé n’est donc rien d’autre qu’un outil électoral, une manière habile de capter l’électeur dégoûté des partis sans jamais assumer la couleur réelle du mouvement.
Car enfin :
👉 Qui peut sérieusement croire que 82 maires se réunissent, partagent la même culture politique, les mêmes réflexes, les mêmes critiques contre Paris, mais seraient presque miraculeusement “sans orientation” ?
👉 L’apolitisme brandi ici sert surtout à dissimuler, à dépolitiser un discours profondément politique, et à avancer masquer vers les municipales.
Un mouvement qui attaque le national… mais qui en reproduit les codes
Le discours anti-Assemblée, anti-exécutif, anti-“politiciens” n’a rien de neutre : il s’inscrit pleinement dans la rhétorique de la droite locale.
Valoriser le maire “qui travaille pendant que les députés sont en vacances” ou dénoncer “les combats de partis” est un classique : se poser en héros du quotidien contre les élites nationales, un ressort politique parfaitement identifié.
Ce n’est pas de l’apolitisme. C’est une ligne politique assumée, mais jamais nommée.
Valoriser le maire “qui travaille pendant que les députés sont en vacances” ou dénoncer “les combats de partis” est un classique : se poser en héros du quotidien contre les élites nationales, un ressort politique parfaitement identifié.
Ce n’est pas de l’apolitisme. C’est une ligne politique assumée, mais jamais nommée.
Un apolitisme bien pratique
Les “Maires de Provence” pourront continuer à répéter qu’ils sont « apolitiques ».
Mais la composition du mouvement, son discours, son histoire et ses ralliements parlent pour eux :
Mais la composition du mouvement, son discours, son histoire et ses ralliements parlent pour eux :
- C’est un regroupement d’élus de droite,
- Qui masque son orientation derrière un label neutre,
- Et qui utilise l’apolitisme comme un camouflage électoral.
Un apolitisme de façade, donc, taillé pour capter les voix sans assumer l’étiquette.
Un apolitisme qui n’a d’“apolitique” que le nom.
Un apolitisme qui n’a d’“apolitique” que le nom.

Municipales 2026 : les “Maires de Provence”, un apolitisme de façade pour masquer une droite bien installée














Éditorial