Objectif : faire émerger les préoccupations locales avant de bâtir son programme municipal.
Alors que la campagne pour les élections municipales de 2026 s’amorce doucement, Thomas Molina entend frapper fort.
Ce jeune candidat aux accents nationalistes détonne dans le paysage local en annonçant, début juillet, une démarche de consultation ouverte à tous les habitants de la commune.
Formulaire via Google Formes : le dispositif veut se montrer « accessible et transparent ».
Alors que la campagne pour les élections municipales de 2026 s’amorce doucement, Thomas Molina entend frapper fort.
Ce jeune candidat aux accents nationalistes détonne dans le paysage local en annonçant, début juillet, une démarche de consultation ouverte à tous les habitants de la commune.
Formulaire via Google Formes : le dispositif veut se montrer « accessible et transparent ».
Une méthode atypique dans le camp nationaliste
Si les consultations citoyennes sont souvent associées à la gauche ou au centre, elles sont plus rares dans les rangs de l’extrême droite ou des partis nationalistes, où les programmes sont généralement portés par une vision idéologique forte et nationale. Thomas Molina rompt avec cette tradition.
« Trop de candidats arrivent avec un programme préfabriqué qui ne tient pas compte des réalités du terrain. Moi, je veux partir des besoins des Saint-Maximinois », affirme-t-il.
Inquiétudes, priorités et discours de rupture
Sécurité, urbanisme, stationnement, accès aux soins, pouvoir d’achat, écoles : autant de sujets que le candidat espère voir remonter via cette consultation.
S’il assume une ligne politique clairement ancrée à droite défense de l’identité locale, lutte contre l’insécurité, opposition à l’« hyperdensification urbaine », Thomas Molina veut aussi montrer une capacité d’écoute, dans une commune où le vote RN est fort, mais où les attentes concrètes dépassent parfois les slogans nationaux.
S’il assume une ligne politique clairement ancrée à droite défense de l’identité locale, lutte contre l’insécurité, opposition à l’« hyperdensification urbaine », Thomas Molina veut aussi montrer une capacité d’écoute, dans une commune où le vote RN est fort, mais où les attentes concrètes dépassent parfois les slogans nationaux.
Vers un programme « de terrain » ou de convenance ?
Reste à savoir si cette démarche participative débouchera sur un véritable programme d’action ou si elle ne servira qu’à valider des orientations déjà établies.
Certains opposants y voient déjà une opération de communication : « Ce type de consultation, si elle est mal conduite, peut donner l’illusion de la démocratie locale sans en respecter l’esprit », prévient un élu de gauche.
Mais du côté de Molina, on se défend de toute manœuvre : « Je m’engage à intégrer les propositions qui émergeront réellement. Ce ne sera pas un gadget. »
Une nouvelle stratégie pour capter le vote local ?
Cette stratégie traduit aussi une évolution du Rassemblement National à l’échelle locale : plus ancré dans les territoires, plus pragmatique, et soucieux de montrer une image de gestionnaire responsable. En misant sur la participation, Thomas Molina tente de casser l’image d’un parti vertical, et de s’inscrire dans une dynamique de proximité.
À Saint-Maximin, ville à la croisée de plusieurs sensibilités politiques, ce pari pourrait payer. Ou échouer, si le dialogue promis ne se traduit pas dans les actes.
À Saint-Maximin, ville à la croisée de plusieurs sensibilités politiques, ce pari pourrait payer. Ou échouer, si le dialogue promis ne se traduit pas dans les actes.