Alain Decanis, le sortant fragilisé mais pas hors jeu
Après un mandat marqué par les crises, Alain Decanis repart au combat.
Deux pertes de majorité, un conflit ouvert avec l’agglomération Provence Verte, des finances locales fragiles et des dossiers sensibles (station d’épuration, blocage de l’urbanisme, prime contestée à l’Ehpad) ont entamé son autorité.
Mais le maire sortant garde un atout : dans une configuration dispersée, son socle électoral peut suffire à le qualifier pour le second tour, voire à lui offrir une réélection inattendue.
Deux pertes de majorité, un conflit ouvert avec l’agglomération Provence Verte, des finances locales fragiles et des dossiers sensibles (station d’épuration, blocage de l’urbanisme, prime contestée à l’Ehpad) ont entamé son autorité.
Mais le maire sortant garde un atout : dans une configuration dispersée, son socle électoral peut suffire à le qualifier pour le second tour, voire à lui offrir une réélection inattendue.
La droite incapable de s’unir
Côtés opposants, la droite apparaît éclatée. Fabrice Albert, ancien candidat aux législatives (20 % des voix), s’allie à Gabriel Pich, ex-colistier de Decanis passé dans l’opposition. Leur ticket se veut l’alternative crédible, mais il pâtit de l’image d’un camp divisé.
Vesselina Garello, conseillère départementale, joue quant à elle son ancrage institutionnel pour se poser en figure de résistance. Mais faute d’avoir su rassembler, elle incarne une droite éclatée qui risque de s’affaiblir elle-même.
Vesselina Garello, conseillère départementale, joue quant à elle son ancrage institutionnel pour se poser en figure de résistance. Mais faute d’avoir su rassembler, elle incarne une droite éclatée qui risque de s’affaiblir elle-même.
Le RN, arbitre possible de l’élection
Fort de son implantation législative avec un député élu dès le premier tour en 2024 le Rassemblement national envoie un jeune candidat, Thomas Molina, 26 ans.
Sa candidature pourrait rebattre les cartes : siphonner une partie du vote contestataire, concurrencer la droite classique et affaiblir le sortant. Selon la dynamique nationale, le RN pourrait même viser le second tour, voire plus.
Sa candidature pourrait rebattre les cartes : siphonner une partie du vote contestataire, concurrencer la droite classique et affaiblir le sortant. Selon la dynamique nationale, le RN pourrait même viser le second tour, voire plus.
La carte citoyenne d’Aline N’Guyen
Ancienne présidente de l’association des commerçants, Aline N’Guyen incarne une candidature citoyenne, construite sur la contestation locale. Son profil hors des partis peut séduire les électeurs lassés des querelles politiques, mais son absence de relais solides limite ses perspectives dans une bataille où la notoriété et l’ancrage pèsent lourd.
Une équation politique inédite
À ce stade, une certitude : il y aura un second tour. Mais qui y accédera ?
- Le maire sortant, malgré l’usure, reste en position de se maintenir.
- La droite, divisée entre Albert-Pich et Garello, se neutralise.
- Le RN avance avec l’ambition de transformer son succès national en victoire municipale.
- La candidature citoyenne de N’Guyen ajoute une inconnue supplémentaire.
La situation maximinoise illustre un paradoxe bien connu : une forte demande d’alternance, mais une opposition éclatée. Et dans ce jeu à cinq, Alain Decanis, donné fragilisé, pourrait finalement tirer profit de la dispersion et garder la main sur la mairie.