Le stationnement payant, détonateur inattendu
Rien qui ressemble encore à une tempête électorale, mais assez pour troubler un paysage politique longtemps sans véritable opposition.
La mise en place du stationnement payant dans le centre-ville agit comme un révélateur des tensions locales. Un collectif citoyen, se revendiquant « apolitique », multiplie les actions : campagne sur les réseaux sociaux, mobilisation de terrain, recours devant le tribunal administratif.
Dans une ville où la participation électorale est souvent marquée par l’abstention, cette irruption citoyenne pourrait peser sur l’opinion publique, en redonnant une visibilité aux opposants.
La mise en place du stationnement payant dans le centre-ville agit comme un révélateur des tensions locales. Un collectif citoyen, se revendiquant « apolitique », multiplie les actions : campagne sur les réseaux sociaux, mobilisation de terrain, recours devant le tribunal administratif.
Dans une ville où la participation électorale est souvent marquée par l’abstention, cette irruption citoyenne pourrait peser sur l’opinion publique, en redonnant une visibilité aux opposants.
Une opposition politique en recomposition
Deux candidatures sont déjà déclarées :
- Catherine Delzers-Jourdain, ancienne troisième adjointe, partie en claquant la porte au printemps dernier, jugeant que « la machine mairie fonctionne mal ».
- Jean-Michel Rousseaux, ancien adjoint de Josette Pons, déjà candidat en 2020 mais battu largement.
Tous deux misent sur le mécontentement latent, en ciblant la « perte d’identité » et la « direction contestable » de la ville. Reste à savoir s’ils sauront incarner une alternative crédible dans un électorat historiquement peu enclin à l’alternance municipale.
Un maire sûr de son socle
Didier Brémond, qui n’a pas encore officialisé sa candidature, reste confiant. En février, il déclarait être « sans doute » partant pour un nouveau mandat. Son argumentaire s’appuie sur un bilan jugé positif par ses partisans, qui voient en lui celui qui a remis Brignoles « en lumière ».
Atout supplémentaire : l’absence de concurrence frontale du Rassemblement national. Frank Giletti, député RN, le dit sans détour : Brémond « fait du bon travail », et son mouvement ne cherchera pas à déstabiliser un maire qui compte déjà des élus proches de leur sensibilité dans son équipe. Cette « bienveillance » RN verrouille l’échiquier politique local, réduisant encore les marges de manœuvre des opposants.
Atout supplémentaire : l’absence de concurrence frontale du Rassemblement national. Frank Giletti, député RN, le dit sans détour : Brémond « fait du bon travail », et son mouvement ne cherchera pas à déstabiliser un maire qui compte déjà des élus proches de leur sensibilité dans son équipe. Cette « bienveillance » RN verrouille l’échiquier politique local, réduisant encore les marges de manœuvre des opposants.
Une contestation symbolique plus qu’une menace électorale ?
Le vrai enjeu pourrait bien ne pas être la victoire ou la défaite de Didier Brémond, mais la nature de son prochain mandat.
- S’il est réélu, le maire devra composer avec une opposition citoyenne plus structurée et une partie de son ancienne majorité désormais hostile.
- S’il est fragilisé, même sans perdre la mairie, cela marquerait la fin d’un règne sans partage et l’entrée dans une gestion plus conflictuelle.
À court terme, Brignoles ne semble pas prête à tourner la page Brémond. Mais à moyen terme, la dynamique enclenchée par le stationnement payant pourrait bien redessiner le rapport de force politique dans la cité varoise.