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Municipales 2026 à Aix-en-Provence : l’union de la gauche compromise par les tensions PS-LFI


Rédigé par Ghislain Robert le Mercredi 14 Mai 2025 à 10:33 - 0 Commentaires

À moins d’un an des élections municipales de 2026, la gauche aixoise cherche encore la bonne formule. Si Marc Pena, député socialiste et chef de file de l’opposition municipale, s’est clairement positionné pour mener une liste de rassemblement, les divisions entre le Parti socialiste (PS) et La France insoumise (LFI) fragilisent sérieusement cette ambition.


En mars dernier, une réunion publique autour du député LFI Éric Coquerel réunissait toutes les composantes de la gauche locale ou presque. Absent pour raison de santé, Marc Pena avait décliné l’invitation, jugeant inopportun de s’afficher aux côtés des insoumis dans un contexte de tension au sein du Nouveau Front populaire (NFP). « Cela aurait mis en lumière nos divisions, ce n’était pas le moment », explique le député dans la Provence.
 
Car les tensions sont bien réelles. En toile de fond : la guerre au Moyen-Orient, les différends stratégiques à l’Assemblée nationale, et notamment le refus de Pena de voter une motion de censure contre le gouvernement une ligne rouge pour les insoumis. En février, lors d’une visite dans le quartier d’Encagnane, les députés LFI marseillais Manuel Bompard et Sébastien Delogu n’ont pas mâché leurs mots, accusant Marc Pena de ne pas incarner une gauche sincère. « Faire semblant », selon eux.
 
Marc Pena, lui, maintient sa volonté de rassembler : « Je pense avoir la légitimité pour construire cette union à gauche, au vu de la montée de l’extrême droite et de la situation à droite à Aix », plaide-t-il. Mais la route s’annonce semée d’embûches. Du côté de LFI, la conseillère municipale Claudie Hubert rappelle que l’opposition à la motion de censure reste un point de blocage : « Il a été élu avec une forte mobilisation des quartiers populaires. Beaucoup n’acceptent pas son choix. »
 
Cyril Di Méo, élu PS et membre du groupe Aix en Partage, tente de temporiser : « À Aix, on travaille très bien avec Claudie Hubert et les insoumis. Le danger, c’est de tout ramener au national, à Mélenchon… Ce n’est pas dans l’intérêt de la gauche locale. » Il plaide pour une liste unique, et rappelle que les écologistes, les communistes et Génération.s y sont favorables. « Partir en ordre dispersé serait une folie. »
 
Reste à savoir qui portera cette liste. Marc Pena semble vouloir s’imposer naturellement comme tête de liste, mais ce mode de désignation ne fait pas l’unanimité. Claudie Hubert souligne qu’en 2020, lors de la création d’Aix en Partage, la tête de liste n’était issue d’aucun parti politique. Or, depuis son élection législative, Marc Pena revendique l’étiquette socialiste, ce qui pourrait lui coûter cher en 2026.
 
En attendant, LFI doit désigner ses chefs de file locaux d’ici quelques semaines. L’union est-elle encore possible ? Rien n’est moins sûr.

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