Trets : Pascal Speter dénonce le "mépris des minorités" du maire Pascal Chauvin
Mails, propositions, demandes de documents : silence total
Pascal Speter, conseiller municipal d’opposition, monte au créneau. Dans un communiqué diffusé cette semaine, l’élu dénonce une gestion municipale « de plus en plus autoritaire et méprisante », estimant que le maire Pascal Chauvin refuse tout dialogue avec les autres élus. Selon lui, « la démocratie locale est en danger » à Trets.
Dans son texte, Pascal Speter accuse la majorité municipale de faire preuve d’un mépris systématique envers les élus d’opposition.
Dans son texte, Pascal Speter accuse la majorité municipale de faire preuve d’un mépris systématique envers les élus d’opposition.
« De nombreux mails ont été adressés au maire, sans aucune réponse. Des propositions concrètes et constructives ont été transmises par les groupes d’opposition : aucune n’a reçu de retour. »
Il déplore également n’avoir pu consulter certains documents administratifs demandés à plusieurs reprises dans le cadre de ses fonctions.
« Ce silence est un affront, non seulement à notre travail d’élus, mais aussi au fonctionnement républicain », souligne-t-il.
Une image de rassemblement contredite par les actes ?
Alors que Pascal Chauvin se présente régulièrement comme un maire de rassemblement, soucieux de représenter tous les Tretsois, Pascal Speter dénonce une posture qu’il juge trompeuse :
« Derrière ses grands discours sur le vivre-ensemble et son rôle de maire de tous les Tretsois, force est de constater que seule sa propre doctrine est jugée légitime. Le reste est relégué à l’arrière-plan, quand il n’est pas tourné en dérision ou caricaturé. »
Une critique sévère, qui met en cause directement la posture d’ouverture affichée par le maire dans ses interventions publiques.
Une gouvernance « chaotique et clientéliste »
Pascal Speter critique également la gestion des projets municipaux, jugée improvisée et peu transparente : navettes interurbaines annoncées en urgence sans concertation, budgets non maîtrisés, crèches en délégation sans contrôle, ou encore une police municipale réduite à un seul agent.
Il pointe enfin deux dossiers sensibles : l’absence du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD), pourtant obligatoire, et le manque de débat autour du changement de nom du collège, au sein du conseil d’administration.
Il pointe enfin deux dossiers sensibles : l’absence du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD), pourtant obligatoire, et le manque de débat autour du changement de nom du collège, au sein du conseil d’administration.
Pas candidat en 2026, mais toujours engagé
S’il annonce ne pas se représenter aux municipales de mars 2026, Pascal Speter entend mener son mandat jusqu’au bout :
« Je continuerai à défendre ce que je considère juste, et à faire entendre la voix des Tretsoises et des Tretsois, avec détermination et responsabilité. »
Cette prise de parole vient raviver les tensions au sein du conseil municipal. L’opposition s’estime marginalisée, alors que la majorité reste pour l’heure silencieuse face à ces accusations. Reste à savoir si ce communiqué provoquera une réaction ou marquera simplement un nouveau point de rupture dans le climat politique tretsois.
Le maire et le DGS sollicités
Dans le cadre de cet article, nous avons contacté, le jeudi 31 juillet, M. Pascal Chauvin, maire de Trets, ainsi que le directeur général des services (DGS) de la commune, afin de recueillir leurs réactions aux accusations formulées par le conseiller municipal d’opposition Pascal Speter.
À l’heure où nous publions cet article, ni le maire ni le DGS n’avaient donné suite à nos sollicitations.
Leurs réponses, si elles nous parviennent, pourront faire l’objet d’une publication ultérieure.
Les questions posées portaient notamment sur :
- Dialogue avec l’opposition :
M. Speter affirme que ni ses courriels ni les propositions des groupes d’opposition n’ont reçu de réponse de votre part. Comment expliquez-vous ce silence ? Le dialogue avec les élus minoritaires est-il encore une priorité dans votre mode de gouvernance ? - Droit à l’information :
Plusieurs documents administratifs demandés par l’opposition n’auraient pas été transmis. Ces refus relèvent-ils d’une décision politique ou d’un autre motif ? Êtes-vous prêt à revoir cette position au nom de la transparence ? - Projet des navettes interurbaines :
Ce projet a été présenté comme une avancée pour la mobilité, mais est critiqué comme improvisé et sans concertation. Pouvez-vous préciser les fondements de cette décision et les études ou échanges qui l’ont précédée ? - Sécurité et CLSPD :
Le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD), obligatoire dans une commune comme Trets, est-il effectivement en place et actif ? Si non, pourquoi et quand sera-t-il mis en conformité ? - Police municipale :
Il est signalé que la police municipale serait réduite à un seul agent. Confirmez-vous cet effectif ? Quels sont vos projets à court terme pour renforcer ce service essentiel ? - Posture de rassemblement :
L’opposition vous reproche de présenter une image de maire "de tous les Tretsois" tout en n’accordant de légitimité qu’à votre propre ligne politique. Que répondez-vous à cette critique ? Comment envisagez-vous le pluralisme dans votre second mandat ? - Logements et clientélisme :
Des soupçons de clientélisme sont évoqués concernant les attributions de logements. Comment assurez-vous aujourd’hui l’impartialité et la transparence dans ce domaine sensible ? - Collège et changement de nom :
Une demande de débat a été formulée concernant votre position dans le conseil d’administration du collège sur le changement de nom de l’établissement. Êtes-vous disposé à en discuter publiquement au conseil municipal ?
À l’heure où nous publions cet article, ni le maire ni le DGS n’avaient donné suite à nos sollicitations.
Leurs réponses, si elles nous parviennent, pourront faire l’objet d’une publication ultérieure.
Éditorial
