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Nora Preziosi contre-attaque après son éviction de 13 Habitat


Rédigé par Rédaction le Lundi 30 Juin 2025 à 11:12 - 0 Commentaires

Deux jours après avoir été écartée de la présidence de 13 Habitat, Nora Preziosi a rassemblé ses soutiens ce dimanche à l’hippodrome de Borély, dans une ambiance de garden-party militante.


La conseillère départementale dénonce un “assassinat politique” et n’exclut pas une candidature autonome aux prochaines municipales.

Pas de discours convenu, ni de cocktail feutré. À l’hippodrome de Borély (8e), Nora Preziosi a réuni ce dimanche près de 400 personnes pour une garden-party qui ressemblait fort à un meeting de riposte. Deux jours plus tôt, la conseillère départementale divers droite avait été définitivement écartée de la présidence de 13 Habitat, le plus grand bailleur social des Bouches-du-Rhône, à la suite d’un rapport accablant de l’Agence nationale de contrôle du logement social (Ancols) pointant conflits d’intérêts et pratiques opaques.

Des soutiens en rangs serrés

Au milieu des tables garnies, sous des parasols brinquebalants et un soleil de plomb, les soutiens de Nora Preziosi n’ont pas faibli. Familles du 14e arrondissement, avocats, militants associatifs, et figures locales comme l’acteur Moussa Maaskri ou Rachid Zeroual des South Winners ont répondu présent.

"On est là pour lui montrer qu’on ne la lâche pas", lance Malika, venue en famille. "Ce qu’on lui fait, c’est dégueulasse."

Depuis la publication du rapport de l’Ancols, qui l’accuse notamment d’avoir attribué un logement à sa propre mère, la tension est montée d’un cran. Une enquête est désormais ouverte par le parquet de Marseille. Mais dimanche, c’est une Nora Preziosi combative qui a pris la parole.


"Je ne suis pas une femme qu’on fait taire"

Poing levé, entourée de ses partisans, elle a dénoncé "la politique des coups bas" et les "boules puantes" issues, selon elle, de son propre camp. "Je suis une femme libre, ça dérange. Mais je ne cèderai pas à l’intimidation", a-t-elle martelé. "Je ne suis pas une alimentaire de la politique, moi !"


Toujours très présente sur le terrain, connue pour son style direct et son réseau dans les quartiers Nord, l’élue des 6e et 8e arrondissements ne cache plus son intention de peser aux prochaines municipales.

Son mouvement, "Les Amis de Nora Preziosi", devenu officiellement un parti politique, pourrait bien lui servir de tremplin.

Vers une candidature autonome à Marseille ?

Si certains l’imaginent faiseuse de roi, d’autres lui prêtent des ambitions plus frontales.

"Quand on voit que c’est grâce à elle que Marion Bareille a gagné dans les 13-14, elle a les moyens de monter une liste", glisse un proche.


Son mari, l’avocat Jacques Preziosi, assure de son côté que "tous les recours juridiques sont prêts", et promet des décisions de justice d’ici fin juillet. "On a relevé au moins trois vices de forme", assure-t-il, en évoquant une défense active sur tous les fronts.

Une chose est sûre : Nora Preziosi n’a pas dit son dernier mot. Et à défaut de petits fours, elle entend bien servir une revanche à ceux qui ont cru l’avoir écartée du jeu politique marseillais

Notre conclusion

Deux jours après son éviction de la présidence de 13 Habitat, dans un contexte de graves accusations de conflits d’intérêts, Nora Preziosi a organisé une garden-party à l’hippodrome de Borély qui ressemblait davantage à un baroud d’honneur qu’à une démonstration de force.

Dans une ambiance mi-familiale mi-militante, parasols envolés et brumisateurs en panne, l’élue a livré un discours théâtral, entre indignation et victimisation.

Ancienne coiffeuse des quartiers Nord, elle se pose en martyre d’un système politique qu’elle accuse de la punir pour ce qu’elle est : une femme, populaire, indépendante, et issue du "petit peuple". Une stratégie de communication bien rodée, où les selfies avec les poussettes et les poignées de main remplacent les réponses sur le fond des accusations, notamment l’attribution d’un logement à sa propre mère.

Son entourage souffle déjà l’idée d’une candidature autonome aux municipales. Mais au-delà des effets de manche, c’est bien sa crédibilité politique qui est en jeu.

L’affaire révèle les failles d’un clientélisme à l’ancienne, où le verbe haut et la posture de "femme du peuple persécutée" ne suffisent plus à masquer les soupçons de gestion opaque.

Derrière le rideau d’applaudissements et les discours flamboyants, une question demeure : jusqu’où peut-on transformer une mise en cause judiciaire en tremplin politique ?

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