Un projet jugé archaïque et contraire à l’éthique scientifique
Alors que la directive européenne incite à réduire le recours à l’expérimentation animale, la France semble faire marche arrière.
Avec ce projet, le CNRS ambitionne de « produire » près de la moitié des macaques utilisés dans les laboratoires français, à rebours des engagements en faveur d’une recherche plus éthique et plus innovante.
« Ce projet est un non-sens total, déplore un membre du Collectif Vauclusien de Protection Animale. Non-sens scientifique, non-sens environnemental, non-sens moral. On ne peut pas parler d’innovation tout en multipliant les cages. »
Le collectif, soutenu par 70 associations et structures, alerte sur les conséquences d’un tel agrandissement, tant pour les animaux que pour l’image de la recherche française.
La rue se fait entendre : plus d’une centaine de manifestants dès avril
Les manifestants ont interpellé les élus locaux et la métropole d’Aix-Marseille-Provence, où le projet a été évoqué lors du Conseil métropolitain du 26 juin.
Depuis, les militants redoublent d’efforts sur le terrain : stands d’information, campagnes d’affichage, pétition en ligne. L’objectif est clair : empêcher que Rousset ne devienne un centre de production de singes pour les laboratoires.
Des singes “en danger d’extinction” destinés aux expériences
Nombre d’entre eux proviennent d’élevages situés au Cambodge, au Vietnam ou à Maurice.
Malgré l’interdiction des captures dans la nature, des enquêtes ont révélé que des singes sauvages continuent d’être arrachés à leur habitat pour alimenter les laboratoires européens.
« Derrière chaque expérience, il y a des êtres sensibles, arrachés à leurs familles, soumis à la peur, à la douleur et à la solitude », rappelle un porte-parole associatif.
Les images d’animaux confinés, mutilés ou euthanasiés après les tests continuent d’indigner une majorité de citoyens : trois Français sur quatre sont opposés à l’expérimentation animale.
Un investissement public controversé
Pour les militants, ces fonds devraient être investis dans le développement de méthodes alternatives, comme les cultures cellulaires, les organoïdes ou la modélisation numérique, qui offrent déjà des résultats plus fiables pour la recherche biomédicale.
« Ce n’est pas seulement une question de compassion, c’est une question de bon sens scientifique, souligne une militante. On sait aujourd’hui que la physiologie animale ne reflète pas celle de l’humain. Continuer dans cette voie, c’est resté coincé dans le XXe siècle. »
Elles espèrent rééditer cet exploit à Rousset. Une nouvelle mobilisation est d’ores et déjà prévue :
📍 Mercredi 5 novembre, place Borde à Rousset, un stand d’information accueillera les habitants pour les sensibiliser et recueillir des signatures.
✊ « Chaque signature compte »
Le combat continue sur tous les fronts : dans la rue, sur les réseaux et dans les institutions.
Les défenseurs des animaux appellent à signer massivement la pétition contre le projet et à interpeller les élus pour exiger un moratoire sur l’expérimentation animale.
« Nous avons déjà empêché un laboratoire de s’agrandir en Alsace. Ensemble, nous pouvons faire de même à Rousset », conclut le collectif.
Pour aller plus loin
Signer la pétition contre l’extension du Centre de primatologie de Rousset
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