Une décision métropolitaine controversée
« J’espère que la Métropole reviendra sur sa décision », a-t-elle lancé, en marge d’un débat sur le ramassage des encombrants. « Ce choix a conduit nombre d’artisans et commerçants à déposer des déchets un peu partout dans la ville », a poursuivi l’élue, qui redoute une recrudescence des dépôts sauvages.
Adoptée en février dernier par la Métropole Aix-Marseille-Provence, la nouvelle réglementation des déchetteries est entrée en vigueur le 1er juillet 2025. Elle met fin à l’accès gratuit des professionnels aux déchetteries publiques, désormais strictement réservées aux particuliers.
La Métropole justifie ce tournant par une volonté d’harmonisation des règles d’accès et de maîtrise des coûts : les déchets issus d’activités professionnelles représentent en effet un volume important et un surcoût pour la collectivité.
Les entreprises sont invitées à se tourner vers des filières spécialisées ou des déchetteries professionnelles agréées.
« Les déchetteries métropolitaines sont financées par la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, payée par les particuliers. Il est donc logique qu’elles leur soient réservées », expliquait récemment un communiqué de la Métropole.
À Aix, la grogne monte chez les artisans
« On se retrouve à devoir faire trente kilomètres pour déposer quelques sacs de gravats. C’est une perte de temps et d’argent », s’indigne Marc, plombier à Luynes.
Certains redoutent que cette contrainte n’alimente les dépôts sauvages en périphérie d’Aix, déjà nombreux.
Un appel à la concertation
Elle plaide pour un retour à la situation antérieure ou, à défaut, pour la mise en place de dispositifs transitoires destinés aux petits artisans.
« Nous comprenons la logique métropolitaine, mais les réalités locales ne doivent pas être ignorées », a souligné l’élue, rappelant que de nombreux professionnels travaillent seuls et ne peuvent absorber les coûts supplémentaires engendrés par cette mesure.
Peu d’espoir d’un revirement
Mais sur le terrain, à Aix comme ailleurs dans la Métropole, le mécontentement persiste. Et pour nombre d’artisans, la promesse d’un accompagnement ne compense pas la disparition d’un service jugé essentiel.