Entreprises d’insertion : ces moteurs silencieux de la réinsertion sociale dans le Pays d’Aix
Un territoire, des besoins croissants
Enquête sur un maillage local en plein essor, entre contraintes économiques, mission sociale et défis structurels.
Le Pays d’Aix, riche d’un tissu économique diversifié, n’échappe pourtant pas à la fracture sociale.
En périphérie des grands pôles urbains comme Aix-en-Provence, les communes rurales et les quartiers prioritaires concentrent une population en difficulté : jeunes décrocheurs, chômeurs de longue durée, bénéficiaires du RSA ou encore réfugiés.
Selon les derniers chiffres de la DREETS PACA, près de 8 000 personnes relèveraient chaque année du champ de l’insertion par l’activité économique (IAE) sur le territoire
Le Pays d’Aix, riche d’un tissu économique diversifié, n’échappe pourtant pas à la fracture sociale.
En périphérie des grands pôles urbains comme Aix-en-Provence, les communes rurales et les quartiers prioritaires concentrent une population en difficulté : jeunes décrocheurs, chômeurs de longue durée, bénéficiaires du RSA ou encore réfugiés.
Selon les derniers chiffres de la DREETS PACA, près de 8 000 personnes relèveraient chaque année du champ de l’insertion par l’activité économique (IAE) sur le territoire
Des structures aux visages multiples
Les entreprises d’insertion (EI), les ateliers et chantiers d’insertion (ACI), ou encore les associations intermédiaires (AI) sont les piliers de cette économie inclusive.
À Aix-en-Provence, Gardanne ou Pertuis, elles œuvrent dans des secteurs variés : bâtiment, espaces verts, nettoyage, restauration, logistique, resourcerie.
Exemple emblématique : Le Jardin de Solène, basé à Venelles, emploie des personnes en parcours d’insertion pour transformer les invendus agricoles en soupes et compotes bio. Une réponse innovante au gaspillage alimentaire doublée d’une vocation sociale.
Autre cas marquant : Recyclo’Lab à Gardanne, qui forme des salariés en insertion aux métiers de l’économie circulaire, notamment à la réparation et revente de vélos ou d’électroménager.
À Aix-en-Provence, Gardanne ou Pertuis, elles œuvrent dans des secteurs variés : bâtiment, espaces verts, nettoyage, restauration, logistique, resourcerie.
Exemple emblématique : Le Jardin de Solène, basé à Venelles, emploie des personnes en parcours d’insertion pour transformer les invendus agricoles en soupes et compotes bio. Une réponse innovante au gaspillage alimentaire doublée d’une vocation sociale.
Autre cas marquant : Recyclo’Lab à Gardanne, qui forme des salariés en insertion aux métiers de l’économie circulaire, notamment à la réparation et revente de vélos ou d’électroménager.
Une économie sociale sous pression
« On est à la croisée des chemins entre l’entreprise classique et la mission sociale », confie Léna.R, Conseiller en Insertion Professionnelle (CIP) dans l’entretien d’espaces verts à Aix. « On vend des prestations, mais avec des salariés éloignés de l’emploi. Il faut produire tout en accompagnant. »
Ce double enjeu n’est pas sans conséquence : les structures doivent jongler avec des contraintes de rentabilité, des délais de formation, et des parcours souvent cabossés. Le manque de financement stable, le turn-over élevé et la lourdeur administrative viennent complexifier leur quotidien.
Le pari de l’inclusion durable
Pourtant, les résultats sont là. Selon un rapport de l’URIAE PACA, 61 % des personnes passées par une entreprise d’insertion retrouvent une activité (emploi ou formation) dans les six mois suivant leur sortie. Un chiffre en hausse, mais qui masque aussi des disparités selon les publics.
Les partenariats avec les collectivités, Pôle emploi et les entreprises locales sont jugés essentiels pour assurer des débouchés.
Les partenariats avec les collectivités, Pôle emploi et les entreprises locales sont jugés essentiels pour assurer des débouchés.
« On a besoin d’un écosystème qui joue le jeu », insiste un coordinateur d’un chantier d’insertion à Gardanne.
L’avenir entre incertitudes et ambitions
Avec la réforme du Pacte d’ambition pour l’IAE, le gouvernement a élargi les possibilités d’agrément et encouragé l’innovation sociale. Mais sur le terrain, beaucoup restent prudents.
« Ce sont de belles idées, mais si les moyens ne suivent pas, on ne tiendra pas », prévient une responsable associative à Vitrolles.
Pour les bénéficiaires, l’entreprise d’insertion représente souvent un dernier tremplin avant l’exclusion durable.
« Ici, j’ai repris confiance. On m’a formé, soutenu, et maintenant je veux avancer », confie Yacine, 42 ans, ancien chômeur de longue durée, aujourd’hui en CDI dans une entreprise de logistique.
À l’ombre du tissu économique traditionnel, les entreprises d’insertion du Pays d’Aix remplissent un rôle vital dans la lutte contre l’exclusion. Elles méritent plus qu’un statut de sous-traitants sociaux : un véritable soutien politique et économique pour faire de l’inclusion une ambition collective.
10 principaux ACI
Voici une sélection des 10 principaux ACI (Ateliers et Chantiers d’Insertion) dans le Pays d’Aix, classés par notoriété et activité :
- Régie du Pays d’Aix – ACI
- Activités : espaces verts, nettoyage, bâtiment, services à la personne, garage social
- Aix Multi Services (AMS Environnement)
- Activités : travaux paysagers et maraîchage bio
- Aggrego‑Tech
- ACI numérique : formation et remobilisation aux compétences numériques
- La Fibre Solidaire
- Atelier textile : tri, couture, upcycling
- IE13 (Insertion et Emploi 13)
- ACI multi-disciplinaire : atelier/chantier pour divers publics (RSA)
- Centre d’Applications Pratiques La Perche
- Atelier d’insertion pour jeunes en difficulté
- A2C Accueil Création et Compétences
- Accompagnement à la création d’activités et insertion professionnelle
- Développement Solidaire Aixoise
- ACI axé sur l’entrepreneuriat de quartiers en difficulté
- De Fil en Aiguille
- ACI couture et valorisation textile (Peyrolles/Pertuis)
- Agile Services
- ACI multiservices/nettoyage
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