Une alliance encore fragile
Vendredi 5 septembre, les représentants du Parti socialiste, des Écologistes, des communistes, de Place publique, de Génération.s, de la Gauche écosocialiste, du Partit occitan et d’Ensemble ! se sont retrouvés devant l’hôtel de ville. L’image est symbolique : montrer qu’après des années de divisions, la gauche veut jouer sa chance.
La réunion avait un objectif concret : commencer à bâtir la liste de candidats.
La réunion avait un objectif concret : commencer à bâtir la liste de candidats.
« Nous devons définir les 10 à 12 premiers noms et leur répartition », explique Marc Pena, député socialiste et seul prétendant officiel à la tête de liste.
Mais pour l’instant, rien n’est arrêté : les discussions continuent entre formations.
Chaque parti veut faire valoir son poids. Place publique, par exemple, rappelle son score de 16,5 % aux élections européennes à Aix. Mais l’ambiance reste apaisée, selon les participants. « Personne ne tape du poing sur la table », assure David Tessier, du PCF.
Pour Laure Surroca, militante de Génération.s, l’essentiel est ailleurs : « Ce rassemblement a du sens parce qu’il s’appuie sur notre ancrage associatif et notre connaissance de la ville. »
L’espoir d’un second tour favorable
Lors du dernier scrutin municipal, en 2020, la gauche n’avait terminé qu’en troisième position, loin derrière Maryse Joissains (LR) et Anne-Laurence Petel (LREM). Mais cette fois, les acteurs de l’union veulent croire à la victoire.
« Il y a un espace pour une gauche unie, face à une droite essoufflée et à une extrême droite menaçante », avance David Tessier.
Les écologistes, eux, imaginent même un second tour à quatre candidats, scénario qui pourrait ouvrir une fenêtre à la gauche.
Les enjeux pour les habitants
Au-delà des stratégies électorales, les habitants attendent des réponses sur les sujets concrets : logement abordable, circulation, transports en commun, pollution de l’air ou encore vie étudiante. Autant de thèmes que la gauche promet d’intégrer à son programme commun, actuellement en préparation.
La tête de liste devrait être dévoilée fin septembre. Une étape décisive pour donner un visage à cette union encore fragile.
La tête de liste devrait être dévoilée fin septembre. Une étape décisive pour donner un visage à cette union encore fragile.
Et LFI dans tout ça ?
Grande absente du rassemblement de la gauche aixoise, La France insoumise ne fait pas partie de l’accord conclu en juin dernier. En 2020, la situation était inverse : les Insoumis figuraient dans la liste Aix en partage, mais sans les écologistes. Cette fois, EELV a rejoint le mouvement, laissant LFI de côté.
Reste une question : le parti de Jean-Luc Mélenchon présentera-t-il sa propre liste ? Rien n’est acté pour l’instant. « Il leur faudrait trouver 55 noms et une figure un peu connue des Aixois, ça va être compliqué », glisse un membre de l’union.
L’absence de LFI limite la portée de « l’union de la gauche » à Aix. Une liste concurrente risquerait de diviser l’électorat, rendant plus difficile la qualification au second tour. Mais si LFI renonce, l’alliance actuelle pourra se présenter comme la seule alternative crédible à la droite et à l’extrême droite.
Reste une question : le parti de Jean-Luc Mélenchon présentera-t-il sa propre liste ? Rien n’est acté pour l’instant. « Il leur faudrait trouver 55 noms et une figure un peu connue des Aixois, ça va être compliqué », glisse un membre de l’union.
L’absence de LFI limite la portée de « l’union de la gauche » à Aix. Une liste concurrente risquerait de diviser l’électorat, rendant plus difficile la qualification au second tour. Mais si LFI renonce, l’alliance actuelle pourra se présenter comme la seule alternative crédible à la droite et à l’extrême droite.