Le gérant de la structure a été condamné à deux ans de prison, dont un an ferme, pour homicide involontaire.
Son épouse, également poursuivie, a écopé de deux ans de prison avec sursis. Le maire de la commune, Alain Decanis, a quant à lui été relaxé.
Le 30 juillet 2023, un tragique accident avait coûté la vie à Jérôme, 35 ans, originaire de Marseille. Sa fille de quatre ans avait été grièvement blessée.
Ce jour-là, un gigantesque toboggan aquatique gonflable en forme d’éléphant, long d’une vingtaine de mètres, s’était envolé sous l’effet de rafales de vent enregistrées entre 45 et 55 km/h, avant de retomber une cinquantaine de mètres plus loin, projetant violemment le père et l’enfant au sol.
Son épouse, également poursuivie, a écopé de deux ans de prison avec sursis. Le maire de la commune, Alain Decanis, a quant à lui été relaxé.
Le 30 juillet 2023, un tragique accident avait coûté la vie à Jérôme, 35 ans, originaire de Marseille. Sa fille de quatre ans avait été grièvement blessée.
Ce jour-là, un gigantesque toboggan aquatique gonflable en forme d’éléphant, long d’une vingtaine de mètres, s’était envolé sous l’effet de rafales de vent enregistrées entre 45 et 55 km/h, avant de retomber une cinquantaine de mètres plus loin, projetant violemment le père et l’enfant au sol.
Des responsabilités reconnues par la justice
Selon des sources judiciaires confirmées à l’Agence France-Presse, l’enquête a établi que la structure ne disposait pas d’un nombre suffisant de points d’ancrage au sol. Une expertise, contestée par les gérants, a mis en lumière de graves manquements aux règles de sécurité.
À l’issue du délibéré, Marion, l’épouse de la victime, s’est dite soulagée : « Ils ont été reconnus coupables, c’est déjà une victoire. Même si aucune peine ne sera jamais suffisante, le fait qu’une peine ferme ait été prononcée marque la gravité de ce qui s’est passé. »
Le couple de gérants a annoncé faire appel, par la voix de leur avocat. Tous deux ont également été frappés d’une interdiction définitive d’exercer une activité professionnelle liée aux attractions et structures gonflables.
Leur défense dénonce un « jugement moral plus que juridique » et critique l’absence de prise en compte précise des conditions météorologiques ainsi que la présence d’eau dans la structure au moment de l’accident.
Le maire relaxé malgré les réquisitions du parquet
Le procureur avait requis quatre mois de prison avec sursis contre l’édile, estimant qu’il avait commis une faute caractérisée en mettant à disposition un terrain communal sans contrôle préalable des conditions de sécurité. La justice a toutefois considéré que le cadre juridique actuel, marqué par un vide réglementaire sur les structures gonflables, ne permettait pas d’engager sa responsabilité pénale.
Une famille à jamais brisée
Deux ans après le drame, les conséquences sont toujours terribles pour la famille. La fillette, aujourd’hui âgée de six ans, garde de lourdes séquelles physiques et neurologiques. Elle réapprend à marcher, suit une scolarité difficile et enchaîne les séances de rééducation.
« On n’a pas un deuil, mais deux à faire », confie sa mère. « On a perdu Jérôme, et on a perdu l’enfant qu’elle était avant l’accident. À vie, chaque matin, on paiera les conséquences de ce jour. »
La sœur aînée, Lily, aujourd’hui âgée de 11 ans, a assisté à la scène. Son témoignage à la barre a bouleversé l’audience : « Je voudrais qu’ils sachent qu’ils ne sont pas innocents. Quand on fait quelque chose de mal, on est puni. Je voudrais qu’ils acceptent leur punition. »
Un drame qui continue de hanter une famille, et qui interroge plus largement sur la sécurité des structures de loisirs temporaires en France.

Accident mortel dans un parc de loisirs de Saint-Maximin : Le gérant condamné, le maire relaxé














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