Municipales 2026 à Aix-en-Provence : les Écologistes désignent Clément Frel-Cazenave comme chef de file
Union ou disparition : la gauche aixoise face à son destin
Clément Frel-Cazenave
Depuis quelques jours, le jeune militant vient d’être nommé chef de file des Écologistes pour la campagne municipale de 2026.
« Ce sera ma huitième campagne depuis mon engagement politique », sourit-il, revendiquant une expérience militante forgée dans le sillage des Marches pour le climat.
Mais derrière le symbole d’un renouvellement générationnel, la mission confiée à Clément Frel-Cazenave est lourde : tourner la page d’une gauche écologiste locale abîmée par les divisions de 2020, où querelles de personnes et batailles de têtes de liste avaient plombé tout espoir de peser face à la droite et au centre.
Car l’enjeu est désormais clair : sans union, la gauche aixoise court à la marginalisation. Entre socialistes affaiblis, Insoumis en quête d’ancrage, communistes en retrait et écologistes encore meurtris, le risque est grand de voir se répéter le scénario des scrutins précédents : un émiettement fatal, laissant le champ libre aux sortants.
« Soit on arrive à se rassembler, soit on disparaît du paysage aixois », tranche un cadre local de la gauche.
Dans une ville dominée depuis des décennies par la droite, l’idée d’une liste commune fait donc figure d’ultime planche de salut. La désignation de Frel-Cazenave, figure jeune et consensuelle, vise à ouvrir le dialogue avec les autres formations.
La route s’annonce pourtant semée d’embûches : rivalités locales, calculs partisans et méfiances réciproques restent vivaces. Mais l’équation est simple : unies, les forces de gauche pourraient espérer dépasser les 20 % et peser dans l’équilibre du second tour. Divisées, elles resteront condamnées à l’impuissance.
À 7 mois du scrutin, l’heure de vérité approche pour la gauche aixoise.
Éditorial
