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Municipales 2026 à Aix-en-Provence : une ville en pleine recomposition politique.


Rédigé par Ghislain Robert le Dimanche 4 Mai 2025 à 14:14 - 0 Commentaires

À Aix-en-Provence, les élections municipales de 2026 s'annoncent comme un véritable tournant pour la ville. La droite et le centre, traditionnellement dominants sur la 2e ville des Bouches-du-Rhône, sont confrontés à une montée en puissance du Rassemblement National (RN), tandis que des divisions internes fragilisent la majorité sortante.


Une droite et un gauche divisée, une majorité en crise

La maire sortante, Sophie Joissains (UDI), se trouve dans une position délicate. Après les départs de plusieurs adjoints, dont Sylvain Dijon et Stéphane Paoli, et le ralliement de Joëlle Canuet au RN, la majorité municipale semble se désagréger. Sophie Joissains, bien que candidate à sa propre succession, peine à fédérer autour d'elle, notamment en raison de la concurrence interne entre les partis de droite et du centre. Au sein de la droite républicaine, les tensions sont palpables.
 
Des figures politiques aixois, comme Anne-Laurence Petel, ancienne députée, et Marc Pena, député de la 11e circonscription et leader de la gauche locale, expriment leurs ambitions pour 2026.
 
Anne-Laurence Petel est perçue par certains comme ayant facilité l'élection de Gérault Verny du RN lors des législatives de 2024, ce qui suscite des critiques au sein de son propre camp.
 
Marc Pena ne fait pas l’unanimité à gauche, certains LFI ne veulent pas du député comme tête de liste, une chose est sûre, à gauche, s'ils veulent l'emporter, il va falloir mettre de l'eau dans son vin, sans cela pas de victoire envisageable.

La montée du Rassemblement National

Le RN des Bouches-du-Rhône, dirigé par le député Franck Allisio, connaît une ascension fulgurante. Avec le lancement du label "La Provence qu'on aime", le parti entend investir des candidats aux municipales de 2026 dans tout le département, y compris à Aix-en-Provence.
 
Gérault Verny, député de la 14e circonscription, est pressenti comme tête de liste RN pour la ville.
 
Les résultats des législatives de 2024 témoignent de cette dynamique : le RN est arrivé en tête à Aix-en-Provence avec 22,7 % des voix, un score inédit dans une ville historiquement acquise à la droite dite républicaine. Cette percée s'explique par un électorat de droite déçu par une majorité municipale jugée inefficace et par des quartiers périphériques où le RN capte désormais entre 30 et 40 % des suffrages.​

Une recomposition politique en marche

Face à cette situation, la gauche tente de se structurer. Marc Pena, a déjà annoncé sa candidature. Cependant, l'unité de la gauche reste fragile, et la question de savoir si elle partira unie ou divisée demeure.​
 
Pour la droite et le centre, la priorité est de surmonter ses divisions internes et de trouver un candidat capable de fédérer. Sophie Joissains, malgré ses difficultés, reste une figure centrale, mais son avenir politique à Aix-en-Provence semble incertain.
 
Les municipales de 2026 à Aix-en-Provence s'annoncent donc comme un véritable test pour les partis traditionnels, face à un RN en pleine ascension et une gauche en quête de renouveau.

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