Des manquements répétés et ignorés !
La maire UDI ne cache pas sa satisfaction, saluant « un rapport très bon dans l’ensemble », notamment sur les finances locales. Son adjointe aux finances Dominique Augey parle d’un « immense plaisir » à la lecture de ce qu’elle interprète comme une validation de la gestion municipale. Le premier adjoint Eric Chevalier insiste quant à lui sur des « remarques très positives » concernant la transparence.
Mais pour les élus d’opposition, cette lecture relève d’un exercice d’auto-congratulation malvenu. Cyril Di Méo, du groupe Aix en partage, s’étonne de l’interprétation majoritaire : « Vous y voyez un satisfecit, nous y voyons au contraire une confirmation de nos alertes répétées depuis cinq ans. Ce rapport valide le rôle de contre-pouvoir que joue l’opposition ». Il n’est pas le seul à pointer les angles morts du document.
Car si la CRC ne remet pas en cause la solidité budgétaire de la Ville les charges de gestion restent contenues, la dette est maîtrisée, et les recettes en progression elle épingle en revanche de graves lacunes structurelles. Parmi les plus notables : l’absence persistante d’un inventaire à jour du patrimoine municipal. Une recommandation formulée dès 2017, restée lettre morte huit ans plus tard. « Un outil de programmation ne peut exister sans connaissance du patrimoine communal », rappelle la CRC, qui constate que la Ville ne s’est toujours pas dotée d’un schéma directeur immobilier.
Sur les enjeux de transparence et de probité, le constat est tout aussi sévère. « Les initiatives concrètes sont très récentes et ne reposent sur aucune cartographie des risques », notent les magistrats, soulignant que là encore, les recommandations antérieures ont été ignorées.
Cinq recommandations sont formulées par la Chambre, parmi lesquelles : établir un inventaire complet du patrimoine, adopter un schéma directeur immobilier, et mettre en place un plan d’action contre la corruption. Des injonctions que l’opposition considère comme un désaveu clair de la gestion actuelle.
Mais pour les élus d’opposition, cette lecture relève d’un exercice d’auto-congratulation malvenu. Cyril Di Méo, du groupe Aix en partage, s’étonne de l’interprétation majoritaire : « Vous y voyez un satisfecit, nous y voyons au contraire une confirmation de nos alertes répétées depuis cinq ans. Ce rapport valide le rôle de contre-pouvoir que joue l’opposition ». Il n’est pas le seul à pointer les angles morts du document.
Car si la CRC ne remet pas en cause la solidité budgétaire de la Ville les charges de gestion restent contenues, la dette est maîtrisée, et les recettes en progression elle épingle en revanche de graves lacunes structurelles. Parmi les plus notables : l’absence persistante d’un inventaire à jour du patrimoine municipal. Une recommandation formulée dès 2017, restée lettre morte huit ans plus tard. « Un outil de programmation ne peut exister sans connaissance du patrimoine communal », rappelle la CRC, qui constate que la Ville ne s’est toujours pas dotée d’un schéma directeur immobilier.
Sur les enjeux de transparence et de probité, le constat est tout aussi sévère. « Les initiatives concrètes sont très récentes et ne reposent sur aucune cartographie des risques », notent les magistrats, soulignant que là encore, les recommandations antérieures ont été ignorées.
Cinq recommandations sont formulées par la Chambre, parmi lesquelles : établir un inventaire complet du patrimoine, adopter un schéma directeur immobilier, et mettre en place un plan d’action contre la corruption. Des injonctions que l’opposition considère comme un désaveu clair de la gestion actuelle.
Des pratiques administratives sous surveillance
Anne-Laurence Petel, élue Renaissance, alerte également sur le fonctionnement du cabinet du maire, jugé « irrégulier » par la CRC. Elle regrette le flou autour de missions politiques confiées à des agents administratifs, et le peu de recours à l’article 40 du Code de procédure pénale, qui oblige les élus à signaler les faits délictueux. Même tonalité chez Claudie Hubert (LFI), qui dénonce « un sentiment d’improvisation, d’approximation et de manque de transparence » dans les pratiques municipales.
L’avocat et élu Horizons Philippe Klein, ancien bâtonnier, va plus loin : « Quand on vous demande depuis 2015 un état des lieux du bâti municipal, et que rien n’est fait dix ans plus tard, c’est une gifle. »
L’avocat et élu Horizons Philippe Klein, ancien bâtonnier, va plus loin : « Quand on vous demande depuis 2015 un état des lieux du bâti municipal, et que rien n’est fait dix ans plus tard, c’est une gifle. »
Une réponse défensive et politique
Sophie Joissains, elle, se veut rassurante : « Le nombre de recommandations est passé de 14 à 5 entre 2017 et aujourd’hui. Cela prouve que nous avons progressé. » Elle insiste également sur le fait qu’aucun fait de corruption ou d’illégalité n’est formellement établi par la Chambre : « Il y a parfois eu des imprécisions, une erreur de rattachement, mais tout a été corrigé. »
Mais ces éléments ne suffisent pas à convaincre l’opposition, qui voit dans ce rapport l’esquisse d’un bilan contesté à quelques mois des élections municipales. De retour en séance après une absence médicale, Marc Pena (PS) en profite pour porter l’estocade politique : « Le vrai juge de paix sera le scrutin de mars prochain. Ce jour-là, les Aixois diront s’ils voient le verre à moitié vide ou à moitié plein. »
Mais ces éléments ne suffisent pas à convaincre l’opposition, qui voit dans ce rapport l’esquisse d’un bilan contesté à quelques mois des élections municipales. De retour en séance après une absence médicale, Marc Pena (PS) en profite pour porter l’estocade politique : « Le vrai juge de paix sera le scrutin de mars prochain. Ce jour-là, les Aixois diront s’ils voient le verre à moitié vide ou à moitié plein. »