Mais cette affaire n’est pas isolée : le groupe Colisée avait déjà défrayé la chronique en janvier dernier à Trets, où l’Agence régionale de santé (ARS) avait dû intervenir.
Les clichés diffusés sont glaçants : résidents endormis à côté de leurs excréments, personnes âgées dormant à même le sol, locaux vétustes. Selon la soignante, tous ces témoignages visuels proviennent de l’intérieur même de l’Ehpad.
Un métier vidé de son sens
Les clichés diffusés sont glaçants : résidents endormis à côté de leurs excréments, personnes âgées dormant à même le sol, locaux vétustes. Selon la soignante, tous ces témoignages visuels proviennent de l’intérieur même de l’Ehpad.
Pour elle, il ne s’agit pas de cas isolés mais d’un système défaillant : « C’est une maltraitance administrative. Nous n’avons ni le temps ni les moyens d’assurer les soins dignes que les résidents méritent. Nous sommes débordés », dénonce-t-elle.
Un métier vidé de son sens
Épuisée, l’aide-soignante se dit « à bout » : « C’est un métier que je fais avec le cœur, par passion. Aujourd’hui, j’en suis dégoûtée. Je ne supporte plus de subir les négligences de la direction. On n’est pas entendus. »
La direction se défend
Contactée, la direction de l’Ehpad Les Colibris assure « regretter ces photos » et affirme vouloir garantir « un accompagnement de qualité aux résidents et à leurs familles ».
Le groupe reconnaît des difficultés liées au manque de personnel et précise qu’un Conseil de vie sociale s’est tenu récemment. Il annonce également que le directeur d’appui, jusqu’ici présent à mi-temps, est désormais mobilisé à temps plein dans l’attente de solutions pérennes.
Le groupe reconnaît des difficultés liées au manque de personnel et précise qu’un Conseil de vie sociale s’est tenu récemment. Il annonce également que le directeur d’appui, jusqu’ici présent à mi-temps, est désormais mobilisé à temps plein dans l’attente de solutions pérennes.
Un groupe déjà pointé du doigt
Ce n’est pas la première fois que ce gestionnaire d’Ehpad se retrouve dans la tourmente. En janvier dernier, c’est l’établissement de Trets qui avait suscité l’indignation, avec des signalements de conditions indignes similaires, mais ça relève plus de la situation de conflit RH que de véritable maltraitance.
Après une visite de l’ARS et un changement de direction, la situation s’était stabilisée, mais les révélations avaient marqué durablement les familles et les soignants.
Pour les syndicats du secteur, ces scandales à répétition mettent en lumière une problématique structurelle : le manque d’effectifs et une logique budgétaire qui prime sur l’accompagnement humain.
Après une visite de l’ARS et un changement de direction, la situation s’était stabilisée, mais les révélations avaient marqué durablement les familles et les soignants.
Pour les syndicats du secteur, ces scandales à répétition mettent en lumière une problématique structurelle : le manque d’effectifs et une logique budgétaire qui prime sur l’accompagnement humain.
Une mobilisation annoncée
À Saint-Cannat, le personnel refuse de rester silencieux. Plusieurs salariés prévoient de participer à la mobilisation nationale de ce jeudi 18 septembre. Un débrayage symbolique, de 12 h à 14 h, aura lieu devant l’établissement.
Les revendications portent sur plus de personnel, un cadre administratif clair et une rénovation des locaux.
Les revendications portent sur plus de personnel, un cadre administratif clair et une rénovation des locaux.
Pour la lanceuse d’alerte, le problème dépasse largement son établissement : « Je crains que la situation ne soit la même dans beaucoup d’Ehpad en France. »