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Vinyles : le retour d’un mythe musical


Rédigé par Ines Payan le Dimanche 14 Septembre 2025 à 16:45 - 0 Commentaires

Longtemps relégués au rang de reliques poussiéreuses, les disques vinyles connaissent depuis quelques années un retour spectaculaire. Une tendance inattendue qui séduit particulièrement les jeunes générations et bouleverse l’industrie musicale.


Un objet culte qui renaît

Nés dans les années 1940 avec les 78 tours, les vinyles ont atteint leur âge d’or entre les années 1960 et 1980, portés par l’explosion du jazz, du rock’n’roll et de la pop. Mais avec l’arrivée du CD dans les années 1990, leur popularité avait brutalement décliné.

Aujourd’hui, le microsillon refait surface. En 2024, pour la première fois depuis 1987, les ventes de vinyles en France ont dépassé celles des CD. Un phénomène d’autant plus marquant qu’il accompagne une hausse globale des ventes de supports physiques, une première depuis 2005.

Une dimension esthétique et tendance

Au-delà de la musique, le vinyle séduit comme objet. Pochette travaillée, format généreux, charme rétro : il est devenu un élément de décoration à part entière. « Quitte à mettre de l’argent, autant investir dans un bel objet », confie Tristan, vendeur au rayon musique de la Fnac de Aix-en-Provence.

Même constat chez Tom, seul disquaire indépendant du Marseillais. Selon lui, les réseaux sociaux participent largement à ce phénomène : « Beaucoup de jeunes achètent des vinyles sans même avoir de platine. C’est une mode esthétique, instagrammable, qui joue sur l’image culte des pochettes. » Le disquaire propose même des cadres pour exposer les disques… et le concept séduit.

Le rituel et la qualité sonore

Si l’aspect visuel attire, l’expérience d’écoute reste un atout majeur. Là où le streaming favorise une consommation rapide et morcelée, le vinyle impose un rituel : poser le disque, retourner la face, écouter un album dans son intégralité.

« Les gens qui achètent savent ce qu’ils veulent. Ils choisissent des artistes qu’ils aiment vraiment », souligne Tristan.


À cela s’ajoute une qualité sonore unique, souvent décrite comme « la plus proche de la réalité », à condition que la production soit bien réalisée.

« Je me souviens d’après-midi passées à écouter les vinyles jazz et flamenco de mon père », raconte Tom, soulignant la dimension émotionnelle et intemporelle de ce support.


Une tendance durable ?

Entre objet de collection, expérience musicale authentique et phénomène de mode, le vinyle a su se réinventer pour conquérir un nouveau public. Certes, son prix reste élevé (25 à 35 euros en moyenne, contre 10 à 20 euros pour un CD), mais son aura ne faiblit pas.

Le microsillon a retrouvé son sillon. Et son retour ne semble pas près de s’arrêter.

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