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Fast fashion : le paradoxe d’une génération qui veut consommer mieux mais achète toujours plus


Rédigé par Ines Payan le Dimanche 5 Octobre 2025 à 12:56 - 0 Commentaires

On dit vouloir consommer mieux. Soutenir le local, défendre le savoir-faire, choisir la qualité plutôt que la quantité. Et pourtant, jamais les plateformes de fast fashion n’ont connu un tel succès. Shein, Temu, AliExpress et d’autres mastodontes du « made in China » envahissent nos écrans, nos réseaux, et désormais nos rues.


Depuis quelques semaines, certains de ces géants du numérique tentent même de s’imposer avec des magazines papier, des pop-up stores et des campagnes publicitaires à grande échelle.
 
Leur message est simple : « la mode pour tous, à petit prix ».
 
Un discours séduisant, surtout en période d’inflation. Mais à quel prix, justement ?

Car derrière les robes à 9,99 €, les sacs à 3 € ou les bijoux livrés en 48 heures, se cache une industrie destructrice : destruction de l’environnement, exploitation de la main-d’œuvre, effondrement de la création locale.

Les marques françaises, déjà fragilisées par la hausse des coûts, voient leurs ventes s’effondrer face à une concurrence impossible.

Les commerces indépendants, eux, ferment les uns après les autres, incapables de rivaliser avec des prix défiant toute logique économique et écologique.

Et c’est là tout le paradoxe de notre époque.

Nous dénonçons les dérives du capitalisme mondialisé tout en remplissant nos paniers virtuels de produits venus de l’autre bout du monde. Nous partageons des posts pour soutenir les artisans locaux, mais nous craquons pour la dernière « tendance » repérée sur TikTok.

Le consommateur d’aujourd’hui est pris entre deux élans : le désir d’éthique et l’attrait du pas cher.

Pourtant, résister n’est pas impossible. Acheter moins, mieux, et localement reste un acte de résistance à part entière. Un geste politique autant qu’économique.

Car si les plateformes comme Shein ou Temu prospèrent, c’est avant tout parce que nous les laissons faire, clic après clic, colis après colis.

La fast fashion n’est pas qu’un modèle industriel : c’est le miroir de nos contradictions. Et il serait temps, peut-être, d’y regarder de plus près.

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