Une décision lourde de sens, qui place l’élu dans une posture d’opposition frontale, bien au-delà d’un simple désaccord budgétaire et politiques.
Reçu à Matignon le 3 septembre, Gérault Verny et le confirmera dès le lendemain, lors d’une conférence de presse dans sa circonscription, qu’il refusait de cautionner la ligne de l’exécutif.
Reçu à Matignon le 3 septembre, Gérault Verny et le confirmera dès le lendemain, lors d’une conférence de presse dans sa circonscription, qu’il refusait de cautionner la ligne de l’exécutif.
“François Bayrou promettait en 2012 cent milliards d’économies. Aujourd’hui, il creuse le déficit et fait payer les Français. Ce n’est pas seulement une erreur, c’est une incohérence profonde”, a-t-il martelé.
Le député estime que la perte de crédibilité du Premier ministre rejaillit sur l’ensemble de l’exécutif, y compris sur Emmanuel Macron, qu’il appelle désormais à “tirer les conséquences” de la situation. Verny n’exclut pas d’aller jusqu’à réclamer la dissolution de l’Assemblée, voire la démission du chef de l’État, si la confiance devait être refusée ou acquise de justesse.
Mais sa démarche ne se limite pas à un vote négatif. Verny entend aussi proposer une alternative.
Avec son groupe, il présentera un contre-budget fondé sur des économies ciblées, une réduction des dépenses de fonctionnement et un allègement fiscal pour les classes moyennes.
Objectif : “redresser les comptes sans diviser les Français”, explique-t-il.
Derrière cette offensive, une stratégie se dessine : se poser en incarnation d’une droite réformatrice, capable de contester Bayrou sur son propre terrain, celui de la responsabilité budgétaire. L’avenir du gouvernement pourrait se jouer dès ce vote du 8 septembre, transformant une passe d’armes budgétaire en véritable crise politique.